Malgré l’appel au calme, vendredi 7 mars, du président Salva Kiir, la société civile du Soudan du Sud se dit très inquiète face à la résurgence de la violence, dans plusieurs régions du pays, notamment dans l’État du Haut-Nil et face aux arrestations de plusieurs personnalités politiques.
Jointe par RFI, Jackline Nasiwa, vice-présidente du Forum de la société civile et directrice exécutive du Centre pour la gouvernance inclusive, la paix et la justice, considère que le processus de paix est fragile au Soudan du Sud et que le risque est réel de voir le pays retomber dans une guerre civile généralisée.
« Le pays est actuellement très fragile et si ces tensions ne s’apaisent pas, nous risquons un conflit national à grande échelle. Les gens sont en train de se replier sur leurs groupes ethniques, leur politique régionale. Cela ne nous aidera pas à guérir en tant qu’État. Un dialogue national est très important.
« Sans armée unifiée, le reste ne peut pas bien avancer »
« Deuxièmement, j’appelle à l’unification des forces armées. Cela prend trop de temps et les différents groupes se sont réarmés, remobilisés. Il faut donc accorder beaucoup de financement et de soutien à l’intégration des forces, afin que nous ayons une armée nationale unifiée. Sans armée unifiée, le reste ne peut pas bien avancer. Les partis politiques doivent être démilitarisés. Donc, tout cela n’arrivera que lorsque nous aurons une armée nationale et que les politiciens devront tous jouer sur un pied d’égalité, en étant des politiciens et pas des militaires, en même temps », appelle Jackline Nasiwa, vice-présidente du Forum de la société civile et directrice exécutive du Centre pour la gouvernance inclusive, la paix et la justice.
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