Ce vendredi 19 juillet 2024, les usagers de la ligne de transport en commun reliant Abidjan à Bassam ont subi de lourdes perturbations suite à une grève des chauffeurs. Ce mouvement de grogne vise à dénoncer les taxes « abusives » imposées par les syndicats des transporteurs, connus sous le nom de « Gnambros ».
Les chauffeurs incriminés fustigent des taxes routières et de stationnement jugées excessives. Ils affirment que ces prélèvements coupent drastiquement leurs revenus et menacent leurs conditions de vie déjà difficiles. Cette situation les a poussés à se mobiliser et à suspendre leurs activités pour exprimer leur ras-le-bol.
Des solutions de transport alternatives
La grève a provoqué des désagréments considérables pour les usagers qui ont dû se débrouiller pour trouver des solutions de transport alternatives. La circulation sur l’axe Abidjan-Bassam s’est trouvée perturbée, engendrant des retards pour de nombreux passagers se rendant à leur travail ou à leurs rendez-vous. A la mi-journée, le mouvement de grève des chauffeurs se poursuivait, sans indication claire sur une reprise imminente du trafic normal.
L’incertitude plane quant à la durée de cette mobilisation et à la possibilité d’un retour à la normale dans les meilleurs délais. Les populations et certains responsables politiques insistent sur la nécessité d’un dialogue constructif entre les chauffeurs, les syndicats de transporteurs et les autorités compétentes. Selon eux, il est plus que jamais nécessaire de trouver une solution durable et équitable à la question des taxes.
Récurrence des grèves des chauffeurs
La première grève majeure des chauffeurs à Abidjan a eu lieu en 1981. Les chauffeurs protestaient contre la hausse du prix du carburant et des pièces détachées. La grève a paralysé la ville pendant plusieurs jours et a entraîné des pénuries de biens essentiels. En 2002, une nouvelle grève des chauffeurs a éclaté, cette fois-ci pour dénoncer les taxes élevées, les mauvaises conditions de travail et les tracasseries policières.
La grève a duré plusieurs semaines et a eu un impact important sur l’économie ivoirienne. Dans le sillage de la crise post-électorale de 2011, les chauffeurs ont de nouveau manifesté leur mécontentement à travers une grève. Ce mouvement s’inscrivait dans un contexte de tensions politiques et d’incertitude économique.
Taxes excessives et tracasseries policières
En 2016, les chauffeurs se sont mobilisés contre une augmentation du prix du transport imposée par le gouvernement. La grève a perturbé les déplacements des populations et a entraîné des manifestations dans la ville. En 2019, une nouvelle grève des chauffeurs a éclaté, reprenant les revendications récurrentes de taxes excessives et de tracasseries policières.
Le mouvement a duré plusieurs jours et a mis en exergue les difficultés rencontrées par les acteurs du secteur du transport. En mars 2023, les chauffeurs de taxi d’Abidjan ont observé une grève pour protester contre la concurrence croissante des VTC et des plateformes numériques telles que Yassir et Uber. Cette grève a illustré les tensions liées à l’émergence de nouveaux acteurs dans le secteur du transport urbain.
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