Le Nord-Ouest du Cameroun est une région endeuillée depuis 2017 par des violences entre groupes séparatistes anglophones et forces gouvernementales comme sa voisine du sud-ouest. Plusieurs incidents ont eu lieu depuis une semaine. La société civile locale continue d’appeler à sortir de la logique armée. Les civils, dans la plupart des cas, sont les premières victimes.
Au Cameroun, mercredi 26 juin, un engin explosif déclenché au passage d’un véhicule a tué au moins deux personnes dans le village d’Oshum, près de Batibo, dans la circonscription de Batibo, département de la Momo.
Jeudi 27 juin, un peu avant 18 heures, c’est dans Bamenda, la capitale régionale, qu’un homme d’affaires local connu a directement été pris pour cible par des hommes armés à moto qui lui ont tiré dessus et l’ont abattu.
Une quarantaine de morts en moins de 45 jours
Dimanche 30 juin, un jeune homme est mort à Bambui, dans la commune de Tubah, dans le département de la Mezam, victime, selon plusieurs sources, d’une balle perdue lors d’un échange de tirs entre forces gouvernementales et combattants séparatistes anglophones. Et entre dimanche et lundi, plusieurs sources confirment que les forces gouvernementales ont intercepté et tué deux séparatistes dont les corps ont été brûlés. Une source sécuritaire déclare que ce sont des habitants qui ont incendié le corps. D’autres sources affirment que les forces gouvernementales ont brûlé les cadavres.
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