L’étude a suivi sur 6 mois à 1 an, plus de 170 jeunes enfants, âgés de 4 à 6 ans à l’inclusion, ayant suivi un traitement pour une obésité diagnostiquée. Les enfants et leurs parents ont été assignés au hasard à l’un des 3 protocoles suivants :
- traitement standard,
- groupe de soutien parental
- ou groupe de soutien parental avec suivi téléphonique régulier.
Les enfants et les parents du groupe de traitement standard participaient à des réunions axées sur l’alimentation et l’exercice avec un médecin, un pédiatre et/ou un nutritionniste-diététicien. Les 2 groupes de soutien parental n’impliquaient pas les enfants et se concentraient sur la manière dont les parents pouvaient promouvoir un mode de vie sain au sein de la famille.
Rassurer les parents : l’auteur principal, Paulina Nowicka, professeur de pédiatrie au Karolinska Institutet et professeur de nutrition et de diététique à l’Université d’Uppsala souligne qu’il est essentiel « d’enseigner aux parents la manière de fixer des limites, de savoir proposer à l’enfant de nouveaux comportements et de communiquer sur les objectifs de perte de poids avec tout l’entourage de l’enfant ». L’analyse révèle que :
un traitement précoce de l’obésité a un effet durable ;
- les enfants des 3 groupes ont réduit leur poids corporel et donc la gravité de leur obésité ;
- les enfants dont les parents ont reçu un soutien ont obtenu les meilleurs résultats, en particulier ceux qui ont également reçu des appels téléphoniques de suivi ;
- un plus grand nombre d’enfants du 3è groupe (soutien des parents et soutien téléphonique) ont bénéficié d’une réduction significative de leur poids, associée à une meilleure santé métabolique, avec une baisse des niveaux de lipides sanguins et de glucose.
Rassurer les enfants : en général, expliquent les auteurs, les enfants jeunes en surpoids ont souvent faim, parfois tout au long de la journée et sont inquiets de savoir quand ils vont pouvoir manger. Un des conseils apportés aux parents est donc de mettre en œuvre un planning clair des repas à la maison et de rassurer l’enfant en lui disant que » le déjeuner, par exemple, est en route et qu’il va pouvoir manger ». Impliquer également l’enfant dans la préparation des repas, lui proposer des légumes ou des grains s’il a faim et ne pas utiliser la nourriture comme une récompense peut permettre à l’enfant de mieux gérer son comportement alimentaire.
L’alimentation ne doit pas être associée aux émotions et à la réussite.
Un contrôle intensif de l’alimentation est donc sûr et efficace pour les enfants d’âge préscolaire et même beaucoup plus efficace pour le maintien d’un poids de santé, qu’une prise en charge plus tardive, à l’adolescence par exemple.
De nombreux adolescents envisagent aujourd’hui une chirurgie bariatrique qui aurait pu être évitée avec un traitement plus précoce.
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