Maladie médiatique
16 JUILLET 2024FAKE NEWS, MÉDIAS DOMINANTS
Elle a osé le dire, à propos du tir sur Donald Trump aux USA. «Est-ce qu’il n’y a pas une responsabilité plus large notamment de La France Insoumise ?» s’interroge Nathalie Saint-Cricq sur la radio du service public France Inter le 14 juillet. Bientôt, la France Insoumise sera responsable de la sécheresse, de la faim dans le monde et des invasions de sauterelles.
«C’est François Ruffin qui dit ‘faut cesser de brutaliser la vie démocratique’» poursuit-elle pour tenter d’expliquer son raisonnement, «est-ce que vous ne considérez pas qu’il y a une responsabilité du côté des insoumis. C’est-à-dire les extrêmes. C’est pas moi qui invente ça !»
Si, c’est elle qui invente ça. La France Insoumise n’a jamais été «extrême», c’est un parti social-démocrate qui propose une timide répartition des richesses, avec un programme à peine moins à gauche que celui de Mitterrand en 1981 – qu’il avait d’ailleurs vite trahi – et une ligne politique bien moins radicale que celle du vrai Front Populaire de 1936. Si la FI est «extrême», alors toute la gauche de Jaurès, Hugo, Blum et jusqu’à la fondation de la République française le sont. Mais les éditorialistes sont trop fascisés et incultes pour en avoir conscience.
Nathalie Saint-Cricq est une personne monomaniaque, une obsessionnelle qui a totalement perdu pied avec le réel. Pourtant, elle pollue l’intégralité des plateaux de télévision et de radio français depuis des décennies, sans que personne ne puisse dire pourquoi. Quelles sont ses compétences ? Ses connaissances ? Son apport au débat public ? C’est un mystère que même les enquêteurs les plus pointilleux de Médiapart n’ont pas réussi à percer.
Une piste d’explication se trouve du côté de ses liens familiaux. Nathalie Saint-Cricq est la maman du charmant présentateur Benjamin Duhamel sur BFM, qu’elle a eu avec Patrice Duhamel, directeur général de France Télévision et président d’une école de journalisme. Elle est aussi la tante de l’éphémère Ministre de l’Éducation, Amélie Oudéa Castera. Enfin, elle était invitée à un dîner secret à l’Élysée, au début du mouvement contre la réforme des retraites, pour diffuser les éléments de langage du pouvoir. Chez les Saint-Cricq-Duhamel, la politique et les médias, c’est une affaire de famille.
Le 9 juin 2024, sur une chaîne de télévision du service public, alors que la dissolution de l’Assemblée venait d’être annoncée et que l’extrême droite était aux portes du pouvoir, Nathalie Saint-Cricq a tenté de communiquer discrètement avec les présentateurs en direct, en leur montrant un bout de papier où elle avait gribouillé «JLM 1 PB», soit «Jean-Luc Mélenchon, un problème».
Dans n’importe quel pays démocratique, cette manipulation du débat aurait provoqué un scandale, elle aurait dû s’excuser et aurait été éloignée des postes qu’elle occupe. Mais en France, elle continue d’officier quotidiennement en prime time. Et peut ainsi assimiler le tir d’un militant Républicain à 10.000 kilomètres de Paris à un parti de gauche français.
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