« Onze corps des forces de défense et de sécurité nigériennes ont été enterrés ce jour (samedi) 1er mars 2025 au cimetière musulman de la commune urbaine d’Agadez », a indiqué Aïr Info, un média basé dans cette ville du nord désertique du Niger.
L’inhumation s’est déroulée en présence de plusieurs responsables militaires dont le général Moussa Salaou Barmou, chef d’Etat-major des armées (CEMA), souligne le média qui publie des images de la cérémonie.
« Plusieurs soldats qui ont trouvé la mort dans une attaque d’hommes armés vendredi ont été enterrés ce samedi ici à Agadez », a confirmé sans plus de précisions un résident de cette grande ville du nord nigérien.
Selon Aïr Info, le raid a visé samedi une patrouille des éléments du Bataillon Spécial d’Intervention (BSI) d’Agadez qui sont « tombés dans une embuscade » vers la zone de Ekadé Malane, proche de la frontière algérienne.
L’attaque a été revendiquée vendredi par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), une branche d’Al-Qaida.
Les Forces de défense et de sécurité nigériennes stationnées dans cette zone sont parfois ciblées par des attaques d’assaillants armés, mais elles ne sont habituellement pas attribuées aux jihadistes qui sont plus actifs dans la partie ouest et sud-ouest, près du Mali et du Burkina Faso.
L’immense nord désertique du Niger également proche de la Libye est un corridor réputé pour divers trafics et un point de passage des milliers de migrants africains qui tentent d’atteindre l’Europe.
Le Niger est gouverné par un régime militaire qui a pris le pouvoir par un putsch en juillet 2023 promettant notamment de s’attaquer à l’insécurité.
Mais les attaques continuent : depuis juillet 2023, au moins 2.400 personnes ont été tuées dans le pays, selon l’ONG Acled qui recense les victimes de conflit dans le monde.
Une force conjointe de 5.000 soldats du Niger et de ses deux alliés, le Burkina Faso et le Mali, doit prochainement voir le jour pour lutter contre l’insécurité.
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