Le député Orden Alladatin, président de la Commission des lois au Parlement et membre de l’Union progressiste pour le Renouveau (UPR), a animé une conférence de presse ce mardi 8 avril 2025 à Cotonou. Face aux polémiques autour du Code électoral, il a tenu à expliquer les fondements de la réforme et à lever les zones d’ombre, notamment sur la question du certificat de conformité.
Selon l’élu, la controverse liée à ce certificat trouve son origine dans le calendrier de mise en œuvre de la charte des partis politiques, votée en 2018. La loi donnait aux formations existantes six mois pour se conformer aux nouvelles exigences. Toutefois, un décalage entre l’adoption de la loi par l’Assemblée nationale et sa promulgation par le chef de l’État a perturbé ce délai. Résultat : à l’approche de l’enregistrement des candidatures, certains partis risquaient de ne plus avoir d’existence légale.
C’est dans ce contexte que la Cour constitutionnelle est intervenue, exigeant que les candidats s’assurent que leurs partis étaient bel et bien conformes à la loi. Pour Alladatin, cela ne signifiait pas la création d’une nouvelle pièce administrative, mais simplement la nécessité de prouver la régularité du parti, que ce soit par une lettre ou un document officiel émanant du ministère de l’Intérieur.
« Il ne faut pas mystifier ce certificat, ce n’est pas un ajout au processus électoral », a affirmé le député. Il a illustré son propos en comparant la démarche à une vérification classique d’identité avant un examen. « C’est comme quand on vérifie si la carte d’un élève est encore valable avant de lui permettre de passer les épreuves », a-t-il précisé.
Pour Orden Alladatin, cette exigence relève du bon sens administratif. La Céna, en charge de la gestion des élections, doit s’assurer que les partis qui présentent des candidats ont une existence légale. Le ministère de l’Intérieur, seul habilité à reconnaître cette conformité, doit donc fournir un document officiel. Rien d’exceptionnel, selon lui.
En rappelant l’objectif des réformes politiques initiées depuis 2018, le député a souligné la volonté du gouvernement d’assainir le système partisan. Il a insisté sur la nécessité de renforcer les partis pour garantir une démocratie plus stable et plus efficace. Face aux critiques, Orden Alladatin invite les acteurs politiques et l’opinion publique à adopter une lecture rigoureuse des textes et à éviter les interprétations erronées. Pour lui, la réforme électorale vise avant tout à renforcer la crédibilité du système démocratique béninois.
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