Cette semaine, on apprenait que l’Aéroport de Bathurst, qui s’enfonce chaque jour un peu plus dans l’endettement, embauchait une firme de consultant basée en Allemagne pour trouver une solution aux problèmes qui sont de nature à compromettre son existence. Jeudi, le gouvernement fédéral a annoncé qu’il couvrira les frais de cette étude.
Le député d’Acadie-Bathurst, Serge Cormier, a indiqué par voie de communiqué que l’Agence de promotion économique du Canada Atlantique (APÉCA) versera une somme de 420 000$ pour «embaucher l’expertise pour l’élaboration d’un plan stratégique pour l’aéroport régional de Bathurst».
La ministre du Développement économique rural et ministre responsable de l’APÉCA, Gudie Hutchings, dont la subvention destinée à Bathurst aura été de ses dernières décisions puisqu’elle ne fait plus partie du cabinet, déclarait jeudi que «l’Aéroport régional de Bathurst est un atout majeur pour le nord du N.-B.».
Le député d’Acadie-Bathurst a pour sa part affirmé que «cet investissement, comme tous les autres que notre gouvernement a faits auparavant pour l’aéroport, constitue une étape clé pour assurer son avenir et exploiter pleinement son potentiel.»
Plus tôt cette semaine, Alain Guitard, le président de l’Autorité aéroportuaire du nord du N.-B., expliquait au conseil et à l’administration de la Ville de Bathurst que les revenus de l’aéroport ne couvrent plus ses dépenses depuis des lustres.
M. Guitard a expliqué que le déficit de l’aéroport augmente désormais de 50 000$ par mois. La situation financière des installations a requis un prêt bancaire de 300 000$, ce qui en garantit le fonctionnement jusqu’en juin.
Actuellement, Air Canada offre quatre liaisons hebdomadaires entre Bathurst et Montréal. De plus, 300 vols d’ambulances aériennes roulent sur la même piste chaque année. Enfin, Pascan Aviation, qui offrait des vols régionaux, s’est brusquement retiré de Bathurst en 2024, alors qu’elle venait à peine de s’y installer, ce qui a accentué les pertes de l’aéroport, déjà sous-utilisé.
Aviado, la firme d’experts dont les services ont été retenus par l’Autorité aéroportuaire du nord, possède un impressionnant bagage.
«Ils sont connus partout à travers le monde et ont travaillé avec de petits aéroports comme le nôtre», avait rapporté M. Guitard au moment de rencontrer les élus municipaux de Bathurst.
Cette firme aura pour mandat de proposer des modèles d’affaires susceptibles de renverser la vapeur et de permettre le retour à la rentabilité.
Au milieu des années 2010, Bathurst desservait 50 000 passagers par an, une affluence que la récente pandémie a abaissée de manière importante. Aujourd’hui, à peine 15 000 personnes y transitent annuellement, un nombre largement insuffisant.
L’Aéroport régional de Bathurst génère des retombées économiques de 15,3 millions $ et crée une centaine d’emplois, directs et indirects.
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