Ouragan Béryl : les effets de la houle sur la Côte-sous-le-vent et à Terre-de-Bas

C’est la houle générée par l’ouragan Béryl qui a provoqué des dégâts en Guadeloupe, particulièrement en Côte-sous-le-vent et à Terre-de-Bas. La mer s’est violemment invité dans les terres, le long des côtes ; de quoi mener la vie dure aux riverains et aux secours, durant la nuit et, à cette heure, aux opérateurs chargés de rendre les axes routiers aux usagers.

Bien que le centre de l’ouragan Béryl soit passé très loin au Sud des côtes de la Guadeloupe, la houle générée par le phénomène a donné des sueurs froides aux habitants de la Côte-sous-le-vent de la Basse-Terre, durant la nuit dernière (du lundi 1et au mardi 2 juillet 2024). La mer a envahi le littoral et, du fait de la violence des vagues, a ramené des blocs rocheux et du sable à terre.
Terre-de-Bas se réveille aussi groggy.

Les dégâts sont bien plus importants dans le Sud de la Caraïbe, notamment à Grenade.

Encore ce mardi matin, la circulation est très compliquée sur toutes les routes longeant les côtes, dans la zone allant de Basse-Terre à Deshaies, nous informait le directeur du syndicat mixte Routes de Guadeloupe, dans le journal radio de 6h00, sur Guadeloupe La 1ère :

C’est le cas du bourg de Baillif, où le boulevard n’est, pour l’instant, pas praticable. On a aussi le cas à Bouillante, on a une zone dans le bourg qui n’est pas complètement franchissable. Pigeon aussi, ça passe, mais difficilement. À Guyonneau Pointe-Noire, on a pas mal de blocs sur la chaussée, donc la circulation est très, très difficile. C’est le cas aussi à Ferry et dans le bourg des Deshaies ; là, c’est carrément bloqué, pour l’instant. Nous mettons les moyens de façon à rendre la route circulable rapidement.

Sully Pandolf, directeur de Routes de Guadeloupe

Les habitants sont invités à différer leurs déplacements, afin de ne pas se retrouver en difficulté. S’ils doivent coûte que coûte sortir, ils doivent prendre leur mal en patience et admettre qu’atteindre leur destination prendra un peu plus de temps qu’à l’accoutumée.

Et, en effet, durant cette nuit agitée, les sapeurs-pompiers ont dû effectuer plusieurs sorties.
Le Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) a reçu plusieurs appels relatifs aux vagues submersives à Rivière des Pères. La mairie de Basse-Terre a mis à disposition de la population le gymnase du quartier, où une ambulance des pompiers et un officier ont été affectés, à la demande de la préfecture. Sur place, plusieurs riverains étaient en difficulté à leurs domiciles respectifs.

La houle générée par l’ouragan Béryl a violemment frappé Rivière des Pères, notamment, durant la nuit – 1et au 2/07/2024.



©Vidéo amateur

À Rivière Sens, à Gourbeyre, un engin incendie et la gendarmerie ont été engagés, où une voiture a été signalée emportée par le ruissellement urbain, à proximité de la station-service. Après reconnaissance, les secours ont constaté que le véhicule était vide. Deux voiliers ont échoué sur la plage ; là aussi, aucun passager n’était à bord. À cause des projections d’eau, le feu s’est déclaré dans le compteur électrique de la station-service.

Le SDIS a effectué des reconnaissances sur plusieurs secteurs.
Ils ont constaté les dégâts provoqués par la montée de la mer entre La Poste et la Mairie de Baillif, où la mairie a été contactée pour l’ouverture d’un abri.
Plusieurs axes ont un temps été fermés à Gourbeyre, Basse-Terre et Baillif.

Le SDIS aussi signale un incident survenu à Terre-de-Bas : à 5h50, ils ont constaté l’échouage de quatre voiliers, qui se sont écrasés sur la côte de Grand-Baie ; par ailleurs, boue, cailloux, sable et rochers rendent quasiment impraticable l’accès à l’anse des Muriers, désormais fermé au public.

Cinq voitures ont été endommagées sur le parking, un commerce a été inondé, deux bateaux de pêcheurs ont échoué et un ponton a été complètement arraché.

Dégâts provoqués par l’ouragan Béryl à Terre-de-Bas – 1er au 02/07/2024.



©Vidéo amateur

Dans le Sud de l’arc antillais, les petites îles de Carriacou et Petite Martinique, à la Grenade, ont été ravagées. L’œil de Béryl est passé sur des localités, qui ont donc essuyé de fortes rafales de vent, qui ont soufflé jusqu’à 240 km/h. De nombreux toits se sont envolés et les conditions se sont très vite compliquées pour la population, alors que plus de 80% du territoire a été privé d’électricité.

Béryl a aussi touché très durement les Grenadines, où des bateaux ont été projetés, tandis que des maisons ont été éventrées. Sur place, les habitants sont en mode survie.

Il est encore trop tôt pour un bilan humain et matériel, mais on peut craindre qu’il soit catastrophique.

La Martinique, quant à elle, a essuyé peu de vent, mais beaucoup d’eau, notamment du côté de Rivière Pilote.


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