Outil de veille multirisques pour les pays côtiers d’Afrique de l’Ouest: Bénin – Côte d’Ivoire – Ghana – Togo (GRANIT) (Au 31 mai 2024) – Benin

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Informations clés sur l’évolution du contexte (avril – mai 2024)

En avril et mai 2024, le nombre d’épisodes violents dans les zones couvertes a baissé de 58% par rapport à la période février-mars. Le Bénin a enregistré encore le nombre le plus élevé d’incidents, avec une prédominance des attaques contre les civils.

  • Au Bénin, la frontière avec le Niger est restée fermée du côté nigérien pendant la période considérée, causant des tensions entre les deux pays, et des perturbations des marchés. Dans ce contexte, en début mai, les autorités béninoises ont décidé d’interdire l’embarquement du pétrole nigérien via la plateforme de Sèmè-Podji au Bénin, mais l’ont re-autorisé le 15 mai de manière « ponctuelle et provisoire ».
  • Au Togo, à l’issue des élections du 29 avril, le parti au pouvoir l’Union pour la République a été déclaré vainqueur dans 108 des 113 sièges du parlement et dans 137 des 179 postes du Sénat. Un nouvel amendement constitutionnel, adopté par les députés avant les élections et promulgué par le président Faure Gnassingbé le 6 mai élimine l’élection présidentielle directe, le pouvoir de choisir le chef de l’État togolais reviendra désormais au parlement. La nouvelle constitution donne au président un mandat de 4 ans renouvelable une fois. Toutefois, il n’est pas appliqué rétroactivement et signifie que les 20 ans que M. Gnassingbé a déjà passés au pouvoir ne seront pas pris en compte dans le calcul de son mandat. La controverse sur les récentes réformes a retardé les élections d’avril. Elles ont été considérées comme une violation du protocole de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sur la démocratie et la bonne gouvernance, qui interdit toute modification substantielle de la loi électorale d’un pays membre moins de six mois avant une élection, sauf avec le consentement de la majorité des acteurs politiques.
  • Au Nord-Est de la Côte d’Ivoire, un incident violent a été noté durant la période avril – mai, une situation similaire à la période février – mars. Il s’agit d’affrontements entre les forces de sécurité et un groupe armé non étatique. La résurgence de ce type d’incident marque un changement notable par rapport à l’accalmie qui prévalait depuis août 2023.
  • Le Ghana a enregistré un incident violent durant la période entre avril et mai, comme lors de la période février – mars. Cependant, il s’agit d’un évènement sans lien apparent avec des groupes armés non étatiques.

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