La promesse d’Olombelo Ricky à ses fans a été tenue hier pour le concert « Efa ela loatra », au Palais des Sports de Mahamasina. Professionnel et nostalgique.
« Nous n’avons pas pu entrer, faute de billets. Nous avons encore espéré en trouver au portail », se résigne Tatiana Ramaherison, une jeune mère de famille d’Andraisoro et fan d’Olombelo Ricky.
À charge de revanche pour ce concert tant attendu par les fans depuis quelques semaines, hier au Palais des Sports de Mahamasina. Les fidèles étaient alors de sortie, comme celles et ceux qui s’étaient réservé la date.
« Moi, je n’ai jamais raté un Manala azy vita bacc durant mes années lycée et université. Puis, quand j’ai commencé à travailler et que j’ai eu mon enfant, je n’ai plus eu l’occasion d’assister à ses spectacles », reconnaît Yhanna Andriatsialonina.
Elle a attendu plus de 12 ans pour revoir Olombelo Ricky sur scène. « À l’époque, on achetait nos tickets au guichet. Avec l’achat digital, j’ai eu de grandes difficultés. Vraiment, ça change. »
L’image du chanteur encerclé par ses percussions sur scène n’était plus une surprise hier. Après 45 années de scène, cette configuration s’avère plus pratique pour enchaîner plus de 2 heures 30 de Kalangita, Tsy mety milaza, Iny havako iny…
Tout commence avec des drapeaux nationaux flottant dans le public, au milieu de la devanture de la scène. Olombelo Ricky incarne l’aspiration patriotique d’une jeunesse d’un pays ultra pauvre, mais pleinement consciente d’elle-même.
L’histoire rappelle que ce chanteur a déjà connu des tentatives déguisées de censure, avec des titres comme Soanaly, toujours à contre-courant aujourd’hui. Environ trois heures de spectacle, avec une mention spéciale pour les lumières : le Palais des Sports tarde à se vider.
« Nous sommes rassasiés, mais je ne raterai pas le Manala azy vita bacc. C’est le concert incontournable pour moi », présage déjà Justin Derasoa, un quadra venu avec un groupe d’amis du même âge.
Maminirina Rado
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