PARCOURSUP. Plus de 85.000 étudiants en attente d’affectation et des Ultramarins en mobilité freinés dans leurs recherches de logement

Une semaine après la communication des résultats du baccalauréat, on apprenait que plus de 85.000 candidats (nouveaux bacheliers et jeunes déjà étudiants) restent en attente d’une proposition d’affectation dans l’enseignement supérieur, à l’échelle nationale. C’est plus que l’an dernier. Pour la FAPEG, association de parents d’élèves, ce système pénalise des élèves et n’est pas à la hauteur des besoins.

Plus de 85.000 candidats restent en attente d’une proposition d’affectation dans l’enseignement supérieur pour la rentrée prochaine, après la fin de la phase principale de Parcoursup ; c’était vendredi dernier (12 juillet 2024). Selon les chiffres du ministère de l’enseignement supérieur, qui prend en compte les résultats définitifs du baccalauréat, 85.020 candidats n’avaient pas d’offre d’affectation à la fin de cette phase, sur un total de 848.917 demandeurs : parmi ceux qui restent dans l’incertitude, on compte 40.379 lycéens, 26.882 étudiants en demande de réorientation et 17.759 candidats scolarisés à l’étranger.
Ils étaient 77.000 à n’avoir reçu aucune proposition l’an dernier, au même moment ; 94.000 il y a deux ans.

La Fédération des parents d’élèves de Guadeloupe (FAPEG) considère cette situation comme un « couac« . Pour ses adhérents, Parcoursup est une usine à gaz, un système qui pénalise les candidats

Je suis vraiment triste pour tous ces élèves qui sont attente de leur affectation. Nous savons bien (depuis des années on le dit) que Parcoursup est un problème, il ne remplit pas sa tâche correctement, ses codes sources ne sont pas finis. Si on veut obtenir des résultats probants, avec un faible nombre d’élèves non affectés, il faut revoir les contours de Parcousup. Ce n’est pas sérieux ! Ça fait des années que ça dure.

Philippe Dendrey, président de la FAPEG Guadeloupe

La FAPEG craint que « les bonnes places » soient déjà attribuées et que ceux qui viennent derrière ne soient pas « servis à la hauteur de leur ambition ou du travail réalisé tout au long de l’année ».

Un élève qui a passé ses examens, a besoin d’une réponse rapide ! Il ne devrait attendre jusqu’au 10 septembre pour savoir si, éventuellement, on lui offre une petite place qui, dans les cas les plus fréquents, ne correspond pas exactement à sa demande. Il ne peut pas passer ses vacances qu’on veuille bien, ou que la machine veuille bien, lui donner une réponse.

Philippe Dendrey, président de la FAPEG Guadeloupe

Le problème est parfois bien plus lourd de conséquences pour les étudiants et futurs étudiants ultramarins, dont plusieurs misent sur un départ hors de leur territoire. Sans réponse quant à leur futur lieu d’étude, ils ne peuvent pas entreprendre les difficiles démarches de recherche de logement, par exemple.

Toutes les places d’université vont être prises, tous les logements vont être déjà pris, tout ce qui doit être distribué d’une manière égalitaire… ces élèves ne seront pas dans ce lot-là. Ce n’est pas normal ! Notre fédération a déjà interpellé le ministère à ce sujet. On est en dialogue permanent avec le rectorat, mais nous savons que rien ne se décide sur ce territoire ! Chaque fois qu’on propose quelque-chose à des étudiants, il y a un copie-collé qui se fait sur notre territoire, mais qui ne répond pas exactement aux problématiques et aux besoins de ce territoire. Malheureusement, comme tout se décide au ministère, là-haut… hé bien là-haut, ils ne savent même pas que nous existons !

Philippe Dendrey, président de la FAPEG Guadeloupe

Rectorat de la Guadeloupe, pour l’heure, ne souhaite pas communiquer sur les candidats Parcoursup toujours en attente dans l’archipel.


Crédit: Lien source

Les commentaires sont fermés.