Paris 2024 | Avocate en France, Sarah Hanffou défend les couleurs du Cameroun et le développement durable du tennis de table

Sarah Hanffou : « C’est quand même quelque chose de spécial de terminer à Paris »

Après avoir parcouru le monde pendant 18 mois pour améliorer son classement mondial, Sarah Hanffou a obtenu son sésame lors du tournoi de qualification olympique pour la zone Afrique en mai 2024, au Rwanda.

Cet aboutissement lui a procuré « l’une des plus fortes émotions » de sa carrière.

« Assez bizarrement, même si j’ai eu des titres sur le continent [africain], je voulais vraiment terminer ma carrière à Paris », confie la native de Roubaix, d’une mère française et d’un père camerounais. « On parle souvent de ‘flow’ dans le sport, de moments un peu suspendus où on plane, c’était complètement ça ! »

Souvent blessée, celle qui pensait déjà arrêter après Tokyo 2020 ne voulait pas avoir de regrets. Elle a eu raison puisqu’elle participera à sa dernière compétition internationale dans la Ville Lumière.

Ces JO à la maison, « et pas qu’un petit peu », auront une saveur particulière pour Sarah Hanffou.

« La cérémonie d’ouverture, c’est souvent la veille du premier match de compétition, donc […] on est un peu stressé parce qu’on se dit qu’on va être fatigués, qu’on ne va pas trop dormir. Là, je vais y aller, c’est une certitude et je vais savourer ! »

Le verdict est tombé lors du tirage au sort : sa partie adverse pour le tour préliminaire se nomme Chelsea Edghill et leur première confrontation directe est prévue ce samedi 27 juillet à 15h00 à l’Arena Paris Sud 4. Actuellement 537e au classement ITTF du 23 juillet, la pongiste du Guyana a dix ans de moins que Sarah Hanffou.

Cette dernière continuera à pratiquer son sport après Paris 2024, « mais plus de haut niveau, plus de compétition, plus de pression, plus de voyage, ni de décalage horaire », dit-elle avec le sourire.

Consciente de l’empreinte carbone « catastrophique » des sportifs internationaux, Sarah Hanffou considère que tous les voyages en avion de son année pré-olympique sont « irrattrapables ». Un choix qu’elle veut assumer, car c’est l’objectif d’une vie.

« Mon approche, c’est que je fais partie du problème et ça me dérange vraiment », admet-elle.

Fidèle à la balance de la justice, la pongiste avocate pèse ses maux pour résoudre ce dilemme écologique. Sans voiture en France, elle prend les transports en commun pour compenser modestement ses voyages en avion qu’elle regroupe dans un souci de cohérence.

Après sa retraite sportive, Sarah Hanffou restera d’attaque pour servir ces « vrais sujets ».

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