Les locaux du siège de la région Guadeloupe et du syndicat mixte Routes de Guadeloupe ont été simultanément perquisitionnés, lundi, par la police judiciaire. À la manœuvre, le Parquet européen, en charge de la lutte contre les infractions financières liées aux fonds européens.
Il est des coïncidences parfois étranges…
Alors qu’Ary Chalus est en déplacement officiel à Saint Denis de la Réunion, où il doit prendre la présidence tournante des Régions ultrapériphériques, voilà que l’Europe s’invite au même moment en Guadeloupe, plus précisément le Parquet européen. Il s’agit d’un organe indépendant de l’Union européenne chargé de rechercher, poursuivre et renvoyer en jugement les auteurs d’infractions pénales portant atteintes aux intérêts financiers de l’Union.
En Guadeloupe, ces intérêts financiers prennent la forme d’aides européennes, soit 638 millions versés entre 2021 et 2027. 638 millions pour lesquels la Région Guadeloupe est autorité de gestion au titre du Fonds européen de développement régional (FEDER) ou encore du Fonds social européen (FSE).
Agissant sur réquisition, deux équipes de six fonctionnaires de la Police Judiciaire ont donc effectué, hier (lundi 7 avril 2025), deux perquisitions quasi simultanées : la première au Conseil Régional, la seconde au sein des locaux du syndicat mixte Routes de Guadeloupe.
Ces deux perquisitions ont duré plusieurs heures, au-delà de 17h00, a-t-on même constaté du côté de Basse-Terre.
Ainsi, toujours à Basse-Terre, les enquêteurs se sont attardés dans certains bureaux et services, comme celui en charge des travaux, de l’informatique ou encore des routes.
Les perquisitions se poursuivent, ce mardi matin, dans plusieurs sociétés de travaux publics ayant bénéficié de marchés avec le Conseil régional de Guadeloupe, des marchés financés pour partie par des fonds Feder, selon des sources concordantes.
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