Pétrole, électricité, fibre optique, formation et sécurité : L’Algérie engagée à accompagner le Niger
L’Algérie réaffirme à nouveau son engagement à accompagner le Niger dans ses efforts de développement. Cette disposition est réaffirmée à l’occasion de la visite, mardi à Alger, du ministre nigérien des Affaires étrangères, Bakary Yaou Sangaré.
Reçu par le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, et le ministre de l’Energie, Mohamed Arkab, le chef de la diplomatie nigérienne met en avant, en effet, les «perspectives prometteuses pour l’avenir de la coopération bilatérale».
Plusieurs domaines de coopération sont déjà définis. L’étape de maturation des projets est déjà en cours. Il s’agit de la prospection pétrolière, de la production de l’électricité, de la fibre optique, de la formation des cadres et des éléments des services de sécurités nigériens. «Cette rencontre (avec le président Tebboune, ndlr) marque une étape significative dans le renforcement des liens entre l’Algérie et le Niger, avec des perspectives prometteuses pour l’avenir de la coopération bilatérale, tant sur le plan énergétique que dans d’autres secteurs-clés», déclare Bakary Yaou Sangaré, à l’issue de l’audience que lui a accordée le président de la République.
Selon lui, l’entretien a, essentiellement, porté sur «la coopération bilatérale entre nos deux pays», relevant que «l’Algérie et le Niger entretiennent des relations de très longue date qui remontent à 1964». Dans ce sens, il rappelle que «notre première Commission mixte a été établie en 1971, puis a été transformée en Grande Commission mixte en 2011 et, actuellement, notre coopération touche pratiquement tous les aspects de la vie politique et économique».
300 bourses offertes au Niger
Le chef de la diplomatie nigérienne revient également sur la récente visite du Premier ministre nigérien en Algérie, visant à «redynamiser cette coopération». «Depuis lors, nous avons assisté à un développement formidable de notre coopération dans le domaine pétrolier», dit-il, ajoutant que «les sociétés algériennes sont en train de réaliser des prospections sur plusieurs puits pétroliers au Niger».
Poursuivant, M. Sangaré met, également, en avant les projets d’avenir, notamment la construction de raffineries de pétrole qui devraient bénéficier de la relation entre l’Algérie et le Niger pour développer une «économie d’échelle». Il rappelle aussi que dans le domaine de l’électricité, «l’Algérie a décidé d’apporter son soutien au Niger pour améliorer sa production d’électricité à travers l’implantation de deux turbines de 2 X 25 mégawatts».
Dans le secteur minier, le ministre cite des «projets de mise en valeur des ressources minières au Niger avec l’Algérie», ainsi que «la Transsaharienne qui reste à parfaire du côté nigérien». «Nous avons par ailleurs évoqué la transsaharienne de la fibre optique et le gazoduc qui vont relier le Niger et l’Algérie et un certain nombre de pays», indique-t-il.
L’Algérie met également son expertise dans le domaine sécuritaire au service du Niger qui fait face au terrorisme au Sahel. Des programmes de formation et de renforcement de capacités des forces de défense nigériennes, souligne-t-il, ont été mis en place.
Cela, enchaîne-t-il, «permet aux forces de défense et de sécurité de son pays de mieux faire face aux problèmes sécuritaires, notamment du terrorisme au Sahel et par là même assurer une meilleure surveillance de nos frontières». «L’Algérie nous appuie aussi dans le domaine culturel avec près de 300 bourses offertes au Niger. Ce chiffre est énorme. Je ne pense pas qu’on ait un autre pays au monde qui nous offre autant de bourses et autant de possibilités de formation que l’Algérie», explique-t-il.
M. Sangaré affirme, ce faisant, que «le président Tebboune nous a donné l’assurance que tout sera mis en œuvre pour que tous ces projets voient le jour dans les plus brefs délais possibles».
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