Le risque est sévère et global. Plus de 1,6 million d’enfants de moins de cinq ans sont menacés de malnutrition en 2024 au Soudan du Sud en raison notamment des conséquences des inondations, a alerté lundi le Programme alimentaire mondial (PAM) de l’ONU.
Plus jeune pays de la planète, le Soudan du Sud est en proie à l’instabilité chronique et aux violences politico-ethniques depuis son indépendance du Soudan en 2011. Ce pays d’environ 11 millions d’habitants est aussi confronté à des phénomènes climatiques extrêmes, dont d’importantes inondations aux effets potentiellement dévastateurs pour des millions de personnes.
« Nous constatons une augmentation extrêmement préoccupante de la malnutrition » à cause notamment des inondations et du surpeuplement qu’elles engendrent dans certaines zones, souligne dans un communiqué la directrice du PAM au Soudan du Sud, Mary-Ellen McGroarty, ajoutant : « Ce sont les jeunes enfants qui en souffrent le plus durement ».
Une guerre civile a frappé le pays de 2013 à 2018
Le communiqué évoque notamment la situation dans le comté de Rubkona, où les eaux ont submergé de vastes étendues de terre, obligeant des communautés entières à vivre sur de petites îles depuis 2021.
« C’est la réalité de la vie en première ligne de la crise climatique », estime Mary-Ellen McGroarty. La crise a été aggravée par l’afflux de centaines de milliers de Sud-Soudanais fuyant la guerre au Soudan, qui se retrouvent en situation d’ « urgence alimentaire ».
Déclenchée le 15 avril, la guerre entre l’armée dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane et les Forces de soutien rapide (FSR, paramilitaires) du général Mohamed Hamdane Daglo a fait plus de 9.000 morts, selon une estimation de l’ONG Armed Conflict Location & Event Data Project (Acled), considérée comme très largement sous-estimée.
Le Soudan du Sud, l’un des pays les moins développés de la planète malgré ses ressources pétrolières, a connu une guerre civile entre 2013 et 2018, qui a fait près de 400.000 morts et des millions de déplacés.
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