Portail de divertissement: les CFF tirent la prise

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SuisseLe portail «révolutionnaire» de jeux et films des CFF n’est plus

Par manque d’utilisateurs, le portail de divertissement des CFF, semblable à ce que l’on trouve à bord d’un avion, a été stoppé cinq ans après avoir vu le jour.

Le service était disponible sur les trains à grande vitesse de la compagnie..

Le service était disponible sur les trains à grande vitesse de la compagnie..

Gomedia.io

Ils ont dû se rendre à l’évidence, ça ne marchait pas. Mis en place il y a cinq ans, le portail de divertissement des CFF, semblable à ce que l’on trouve à bord d’un avion, a définitivement été arrêté. Le fait est qu’il n’avait jamais décollé. Dès le départ, le nombre d’utilisateurs était faible et il n’a cessé de diminuer depuis, explique l’«Aargauer Zeitung». Et les CFF de confirmer: «Nous avons mis fin à ce service, car il était arrivé à un niveau d’utilisation extrêmement bas.»

Pourtant, l’utilisation se voulait simple. En se connectant au réseau wi-fi gratuit des trains sur les grandes lignes internationales, les passagers pouvaient accéder à des jeux et films, parmi lesquels des classiques comme «Heidi» (1956) ou des superproductions hollywoodiennes comme «Deepwater», avec leur téléphone portable, ordinateur ou tablette. L’offre comprenait également le menu du wagon-restaurant et des magazines numériques.

Les Allemands en raffolent

Le flop est d’autant plus grand que «les CFF voulaient créer une expérience numérique révolutionnaire à bord de leurs trains à grande vitesse», commente la société Gomedia, qui a conçu et réalisé le portail de divertissement. Ainsi, il devait s’agir d’un «système d’info-divertissement embarqué ultramoderne», voire d’un «carrefour numérique de premier plan au niveau mondial à bord».

L’une des explications est peut-être que les CFF avaient en réalité un train de retard. En Allemagne, la Deutsche Bahn (DB) exploite un système similaire depuis dix ans et il fonctionne à merveille. Mais il y a aussi une différence de fond: les forfaits de données illimitées sont aussi bien moins répandus en Allemagne qu’en Suisse. Moins de 10% des abonnements allemands, contre 73% en suisse (chiffres de 2019). «Les utilisateurs ont donc besoin du wi-fi dans les trains», explique la porte-parole de la DB.

Le portail est resté sous les radars

«Je ne savais même pas que ça existait. Et, pour parler franchement, YouTube me suffit amplement!» commente un Vaudois, qui voyage régulièrement en train. Et cette méconnaissance de l’existence du portail semble assez généralisée. Dans un sondage réalisé par «20 Minuten», plus de deux tiers des participants ont répondu que le portail ne leur manquerait pas, puisqu’ils n’en avaient jamais entendu parler. À l’inverse, seulement 6% des répondants estiment que c’est dommage qu’il disparaisse, car ils aiment bien l’utiliser.


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