portrait de Domini Bossard (Groupe Henner)

Animé par le plaisir de construire, Dominique Bossard incarne, en tant que DSI du groupe Henner, un leadership audacieux alliant remise en question permanente et engagement RSE. Portrait d’un DSI engagé qui conjugue expérience, audace et responsabilité au service d’un numérique durable.

Portrait de Dominique Bossard, directeur des SI et de la data, groupe Henner

C’est un proviseur de lycée qui a convaincu mes parents de me laisser poursuivre des études en informatique, tout en me prévenant qu’il faudrait toujours se remettre en question dans ce métier. En 1986, c’était un visionnaire…
Dominique Bossard, aujourd’hui DSI du groupe Henner (gestion et courtage d’assurances pour les personnes), a bien profité de ce conseil depuis !

Et ce dès le début de sa carrière, chez Cetelem, où après un DUT qui ne l’avait pas enthousiasmé, il a connu la joie de travailler dans une ambiance propice à l’épanouissement de sa créativité, voire de son audace. « Nous avons eu l’occasion d’aborder tellement de sujets techniques et applicatifs, parfois en prenant des risques, en intégrant des systèmes ouverts, en mettant en place un intranet très tôt ou encore en fonçant sur Internet. »

Entre-temps, il obtient son diplôme d’ingénieur au Cnam, ce qui lui facilitera l’accès à des responsabilités nouvelles.

En 2002, le rachat de Cetelem par BNP Paribas marque la fin d’un cycle. Place à une informatique « industrialisée ». « Il y a eu un enrichissement mutuel à cette époque entre notre petite équipe de chevaux légers et les équipes bien plus nombreuses de la banque, une armée romaine avec des résultats indéniables », note-t-il rétrospectivement.

Il prend du galon aux études, à la production et sur les questions d’architecture, mais commence à s’interroger sur sa trajectoire… « J’ai finalement décidé de quitter cette situation confortable mais toute tracée pour découvrir d’autres horizons. »

Il passera à la Caisse des Dépôts et Consignations comme directeur de la production, avec là aussi une transformation importante à mener… Mais il ne s’amuse guère, alors que le plaisir est une puissante motivation pour lui.

Il part donc chez Mutex en 2016 dans le secteur des assurances. « Il y avait beaucoup à faire et nous avons fait beaucoup », résume-t-il sobrement. Il va y développer sa fibre RSE en prenant en charge le sujet au Comex, en plus de la DSI. Le thème le passionne et il y a tant à faire qu’il hésitera même à rejoindre une société proposant des services associés.

C’est finalement le groupe familial Henner et sa DSI de 150 personnes (externes compris) qui le séduiront en lui proposant un nouveau challenge applicatif et organisationnel : « En résumé, une rénovation ambitieuse, où nous garderons les poutres apparentes tout en proposant de nombreuses extensions. »
Encore du bel ouvrage en perspective !

Un trait de caractère

L’enthousiasme. Depuis que j’exerce mon métier d’informaticien, j’ai souvent ressenti de la joie à le faire, pour les constructions technologiques qu’il permet, oser entreprendre, et pour les nouvelles perspectives qu’il propose régulièrement.

Une conviction

La dimension RSE doit forcément accompagner le DSI dans son rôle. À la fois pour limiter les effets négatifs du numérique sur l’environnement et pour contribuer à améliorer les bilans des entreprises grâce aux solutions digitales.

Une vision du rôle du DSI

Il faut travailler la dynamique et la motivation dans ses équipes, plutôt que d’aller la chercher ailleurs en montant ou en absorbant des sous-ensembles externes censés apporter un regard neuf. C’est un vrai gâchis de compétences sinon.

Une bonne attitude

Même si la place que vous occupez est confortable, il est important de savoir se remettre en question quand vous ne vous sentez plus au bon endroit.

Un film qui vous a marqué récemment

L’Histoire de Souleymane, sur le parcours qui a mené un migrant depuis son pays d’origine jusqu’à Paris où il travaille comme livreur, précaire et en situation irrégulière. C’est une vraie claque, qui nous fait percevoir combien nous pouvons être des privilégiés inconscients, dans un monde cloisonné à plusieurs vitesses.

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