Pourquoi la France appréhende-t-elle le verdict des agences de notation ?

Le visage est crispé. Lorsque, en ce 13 janvier 2012,
François Baroin prend place sur la chaise de l’invité du
Journal de 20 heures de France 2, celui qui est ministre
de l’Économie et des Finances affiche une mine des mauvais jours.
Pour la première fois, l’agence Standard and Poor’s
« dégrade », selon le jargon en vigueur, la note de la
France. Du meilleur résultat AAA, le pays passe à AA +. Le ministre
tente d’être rassurant. « Ce n’est naturellement pas une
catastrophe
, dédramatise-t-il avant de filer la
métaphore. C’est comme si vous demandiez à un élève qui a
eu 20/20 pendant très longtemps et qui passe à 19 si c’est grave.
Ce n’est évidemment pas une catastrophe. »

Il n’empêche, après cette « dégradation », une réunion
de crise est organisée à l’Élysée. La campagne présidentielle est
en ligne de mire du président, pas encore déclaré, Nicolas Sarkozy.
Cette nouvelle tombe au mauvais moment. La gauche tire à boulets
rouges sur la politique de l’exécutif tandis que les Français
apprennent qu’il existe des entités privées dont le rôle
est de distribuer de bons et mauvais points aux États. Jusqu’alors,
ces entreprises n’étaient connues que des spécialistes :
économistes, haut fonctionnaires, cadres supérieurs et responsables
du CAC 40… Et, pourtant, les agences de notation sont
anciennes.

Naissance des agences de notation

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