Pourquoi la France peine à relocaliser ses médicaments

Les industriels se félicitent de la création en avril d’une alliance européenne du médicament qui s’attachera à créer un cadre plus propice à la production de médicaments en Europe.
ERIC GAILLARD / REUTERS

ENQUÊTE – Depuis la pandémie de Covid, l’exécutif a pour objectif de rapatrier la production de traitements essentiels. Mais il ne lève pas certains freins majeurs pour l’industrie.

Un pas en avant, deux pas en arrière ? Côté pile, Choose France et ses milliards d’euros d’investissements étrangers déversés dans les usines de l’Hexagone, dont deux milliards d’euros dans le seul secteur pharmaceutique. Côté face : la cession prochaine par le laboratoire Servier de Biogaran, leader français des médicaments génériques. Sur quatre candidats, deux sont indiens.

Et si Biogaran, une fois racheté, délocalisait sa production en Asie, notoirement moins chère ? L’hypothèse donne des sueurs froides aux 39 sous-traitants dans l’Hexagone qui dépendent en grande partie des commandes de ce spécialiste des génériques. Mais aussi au gouvernement, quand les pharmacies françaises manquent déjà régulièrement de médicaments courants. En cause : une demande mondiale en croissance constante, et un mouvement de la délocalisation, dans les années 1990, en Asie. 60 % à 90 % des principes actifs, ces molécules qui confèrent aux remèdes leur efficacité, y sont aujourd’hui fabriqués

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