Près de Perpignan : les vestiges d’un cimetière médiéval vont-ils dévoiler un mode de vie et des pratiques funéraires en Roussillon ?

Cette année à Elne, le Département s’est porté acquéreur d’une parcelle transformée en chantier école pour des fouilles archéologiques. Et depuis début juillet, sur le site de Palol d’Avall, une vingtaine d’étudiants venus de toute la France, encadrés par des archéologues du service archéologique du Département, travaillent sur des vestiges qui devraient révéler un peu du mode de vie et de l’architecture en Roussillon à l’époque du Moyen-Âge.

Lors d’une visite, Olivier Passarrius et Camille Mistretta Verfaillie, archéologues au service archéologique du Département, ont décrit le chantier école de Palol d’Avall et l’intérêt scientifique du site.
Nicolas Parent
Lors d’une visite, Olivier Passarrius et Camille Mistretta Verfaillie, archéologues au service archéologique du Département, ont décrit le chantier école de Palol d’Avall et l’intérêt scientifique du site.
Lors d’une visite, Olivier Passarrius et Camille Mistretta Verfaillie, archéologues au service archéologique du Département, ont décrit le chantier école de Palol d’Avall et l’intérêt scientifique du site.
Nicolas Parent

« Observez ce col de vase tout juste extrait de terre. Et ces fragments… Ils datent du XIIIe siècle, une période que l’on connaît mal en Roussillon. Cela pourrait faire un sujet de Master intéressant… » Après la caune de l’Arago dans les Corbières, antre de l’Homme de Tautavel sous l’ère néolithique, c’est à Elne la plus ancienne cité du Roussillon que l’Histoire devrait continuer de s’écrire. Non plus aux abords de sa cathédrale, où la cathédrale primitive a d’ailleurs été retrouvée, mais sur le site archéologique de Palol d’Avall à la lisière de Latour-Bas-Elne.

Lors d’une visite, Olivier Passarrius et Camille Mistretta Verfaillie, archéologues au service archéologique du Département, ont décrit le chantier école de Palol d’Avall et l’intérêt scientifique du site.
Lors d’une visite, Olivier Passarrius et Camille Mistretta Verfaillie, archéologues au service archéologique du Département, ont décrit le chantier école de Palol d’Avall et l’intérêt scientifique du site.
Nicolas Parent

C’est là qu’une campagne de fouilles est menée pour mieux comprendre la fin de l’époque romaine et le début du Moyen-Âge en Roussillon. Le lieu, qui s’étend sur plus de 6000 mmais qui n’est « ouvert » pour le moment « que » sur 1600 m2, a été acquis par le Département à des fins de transmission des richesses patrimoniales et d’apprentissage pour une vingtaine d’étudiants dirigés par des membres du service archéologique de l’institution. Les lieux regorgent de mille vies entre le IVe et le XIIIe siècles étant donné la stratigraphie de deux mètres d’épaisseur par endroits, chose rare, voire « exceptionnelle », en milieu rural selon les spécialistes.

Lors d’une visite, Olivier Passarrius et Camille Mistretta Verfaillie, archéologues au service archéologique du Département, ont décrit le chantier école de Palol d’Avall et l’intérêt scientifique du site.
Lors d’une visite, Olivier Passarrius et Camille Mistretta Verfaillie, archéologues au service archéologique du Département, ont décrit le chantier école de Palol d’Avall et l’intérêt scientifique du site.
Nicolas Parent
Lors d’une visite, Olivier Passarrius et Camille Mistretta Verfaillie, archéologues au service archéologique du Département, ont décrit le chantier école de Palol d’Avall et l’intérêt scientifique du site.
Lors d’une visite, Olivier Passarrius et Camille Mistretta Verfaillie, archéologues au service archéologique du Département, ont décrit le chantier école de Palol d’Avall et l’intérêt scientifique du site.
Nicolas Parent

La terre à cimetière

Lors d’une visite, Olivier Passarrius et Camille Mistretta Verfaillie, archéologues au service archéologique du Département, ont décrit le chantier école de Palol d’Avall et l’intérêt scientifique du site.
Lors d’une visite, Olivier Passarrius et Camille Mistretta Verfaillie, archéologues au service archéologique du Département, ont décrit le chantier école de Palol d’Avall et l’intérêt scientifique du site.
Nicolas Parent

En mars 2023, en collaboration avec la Direction régionale des affaires culturelles d’Occitanie, des sondages de reconnaissance à la pelle mécanique ont été réalisés par le service archéologique du Département pour délimiter le site. « Il est connu depuis près d’un siècle », introduit Olivier Passarrius, responsable du service archéologique du Département. Autour du Xe siècle, le village médiéval de Palol, « entouré d’un fossé » et structuré autour de l’église Sainte-Marie découverte depuis peu, apparaît mais aurait été abandonné autour du XIIIe siècle lors du Petit âge glaciaire : « Ce qui peut ouvrir des perspectives sur le mode de vie à cause de ce changement climatique. » À mesure de la visite du chantier école, des tombes, « qui pour beaucoup ont souffert du labour agricole », se dévoilent. « Là, nous sommes sur la partie visible, la terre à cimetière. Plus précisément sur un cimetière médiéval où entre 500 à 700 sépultures ont été repérées », détaille Camille Mistretta Verfaillie, archéologue. Il y a des tombes en fosse simple ou en coffre de dalles plus soignées. Cette première campagne d’études devrait commencer à faire la lumière sur le fonctionnement du cimetière médiéval, le soin apporté aux défunts, les pratiques funéraires, la démographie, l’alimentation, ou encore les pathologies de l’époque.

Le chantier est suivi et réalisé par le service archéologique du Département avec le soutien financier et la collaboration de la Direction régionale des affaires culturelles d’Occitanie (la DRAC), de la Région Occitanie, de la ville d’Elne, de l’Institut national d’archéologie préventive (Inrap) et de l’université Via Domitia de Perpignan.

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