Présidentielle 2025 au Cameroun : “Le MRC ne laissera pas le RDPC exclure son candidat de la course” (Maurice Kamto)
À quelques mois de l’élection présidentielle de 2025 au Cameroun, le climat politique se tend. Le président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), Maurice Kamto, crie au complot et accuse le régime en place de manœuvrer pour l’empêcher de se présenter. Dans une déclaration musclée, l’opposant met directement en cause le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, qu’il soupçonne de vouloir fausser les règles du jeu électoral.
« Le MRC ne laissera pas le RDPC exclure son candidat de la course à la prochaine élection présidentielle », a averti Maurice Kamto. L’ancien ministre délégué à la Justice, aujourd’hui farouche opposant au régime de Paul Biya, se dit prêt à se battre contre ce qu’il qualifie de « décision illégale ». « Que ceux qui ont pris cette décision et les petites mains chargées de son application y renoncent, car cela ne se fera pas sans conséquences graves », a-t-il menacé.
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Dans sa déclaration, Kamto désigne sans ambages le ministre Paul Atanga Nji comme l’homme orchestre de cette tentative d’exclusion. Il l’accuse de s’être « arrogé les pouvoirs d’ÉleCam et du Conseil constitutionnel », les deux organes chargés de la gestion des élections et du contentieux électoral au Cameroun. Selon lui, le ministre de l’Administration territoriale veut décider à lui seul de qui sera candidat ou non à l’élection présidentielle.
La riposte n’a pas tardé. Et elle est venue d’un ancien allié devenu adversaire : Jean de Dieu Momo, ministre délégué auprès du ministre de la Justice. Ancien président du Paddec et ex-collaborateur de Kamto, Momo a vertement répondu aux accusations du leader du MRC.
Dans un texte publié sur les réseaux sociaux, le ministre démonte un à un les arguments juridiques avancés par Maurice Kamto. Selon lui, la loi est claire : le MRC, n’ayant plus d’élus, ne peut plus présenter de candidat à la présidentielle. Deux options seulement s’offriraient alors à Kamto : se présenter comme candidat indépendant ou se faire investir par un autre parti disposant d’élus.
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« Tout autre scénario relèverait d’une tentative de préparer une insurrection populaire pour prendre le pouvoir par la rue », a prévenu Jean de Dieu Momo, dénonçant ce qu’il qualifie de stratégie de déstabilisation. Cette passe d’armes entre les deux hommes donne un avant-goût de la bataille politique qui s’annonce à l’horizon 2025. Dans un contexte marqué par le doute sur la transparence du processus électoral, le risque d’une crise politique majeure plane sur le Cameroun.
Afriksoir
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