Présidentielle 2025 : les évêques du Gabon appellent à une élection transparente et pacifique | Gabonreview.com

À quelques jours d’un scrutin présidentiel capital pour l’avenir du Gabon, les évêques appellent à une élection libre, transparente et pacifique. Dans un message fort, signé du président de la conférence épiscopale du Gabon Mgr Jean Vincent Ondo Eyene, ils interpellent candidats, électeurs et institutions, soulignant l’urgence d’un sursaut éthique et d’un engagement collectif pour la vérité, la justice et la réconciliation nationale.

Les évêques du Gabon lors d’une de leur rencontre. © D.R.

Les évêques du Gabon ont lancé 5 avril 2025, à quelques jours du scrutin présidentiel prévu le 12 avril, un appel solennel pour une élection apaisée, transparente et respectueuse de la volonté populaire. Dans un message pastoral, signé du président de la conférence épiscopale du Gabon Mgr Jean Vincent Ondo Eyene, et adressé à l’ensemble des citoyens, aux institutions en charge de l’organisation du vote, aux candidats et aux forces de l’ordre, l’Église catholique exhorte à faire de ce rendez-vous électoral un tournant historique pour le pays.

Placé sous le signe de l’Année jubilaire de l’Espérance décrétée par le Pape François, ce message rappelle que le Gabon traverse un moment décisif. Après une transition politique marquée par des incertitudes, les évêques appellent à «écrire une nouvelle page de l’histoire nationale» fondée sur la justice, la vérité et la paix.

«L’heure n’est ni à la revanche ni à la division, mais à la refondation», insistent-ils. Pour les prélats, les élections doivent redevenir «un moment sacré» d’expression de la souveraineté du peuple, et non un théâtre de calculs partisans ou de manipulations.

Trois piliers essentiels : la transparence, la vérité et la paix

Le message insiste sur trois piliers essentiels : la transparence, la vérité et la paix. La transparence est présentée comme une exigence éthique liée à la dignité humaine, condition sine qua non d’un vote libre et équitable. La vérité, quant à elle, est désignée comme le socle de toute autorité légitime. «Elle ne doit jamais être sacrifiée au profit d’intérêts individuels ou politiques», avertissent les évêques. Enfin, la paix, loin de se limiter à l’absence de conflit, est décrite comme un processus de réconciliation et de reconstruction durable.

Dans leur adresse, les évêques interpellent directement les institutions impliquées dans l’organisation du scrutin, notamment la Commission nationale d’organisation et de coordination des élections et du référendum (CNOCER), l’Autorité de contrôle des élections et du référendum (ACER), le ministère de l’Intérieur, les forces de l’ordre, les observateurs et les médias. À tous, ils rappellent que la crédibilité du processus électoral repose sur leur «compétence et intégrité».

Être un exemple pour l’Afrique et le monde

Aux candidats, l’Église rappelle que la politique doit être au service de l’Homme et non un instrument de domination. Elle invite à s’inspirer de l’enseignement du pape Benoît XVI pour qui «la politique est la forme la plus élevée de la charité». Aux électeurs, enfin, elle lance un appel à voter massivement et consciemment, dans un esprit de responsabilité et d’espérance, pour contribuer à la restauration de la légalité et de la prospérité.

Clôturant leur message sur une note d’unité nationale, les évêques invitent le peuple gabonais à faire de cette élection un exemple pour l’Afrique et le monde. «En unissant nos forces pour la justice, la vérité et la paix, nous prouverons que le Gabon peut entrer dans une nouvelle ère de démocratie véritable».

Avec foi et gravité, l’Église catholique bénit le processus en cours et place le pays sous la protection de Dieu et de la Vierge Marie, Reine de la Paix.

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