Présidentielle 2025 : «Revenu universel garanti», la trouvaille sociale de Bilie-By-Nze pour les plus vulnérables | Gabonreview.com
Candidat à l’élection présidentielle du 12 avril prochain, l’ancien Premier ministre, Alain-Claude Bilie-By-Nze, a dévoilé, le 31 mars, à Libreville, une autre mesure de son projet de société. Il a annoncé la création, une fois élu, du Revenu universel garanti (RUG). Une allocation de 150.000 francs CFA, a-t-il dit, qui sera mise en place pour soutenir les plus vulnérables à l’exemple des chômeurs, des personnes âgées sans pension, des personnes en situation de handicap lourd, des malades sans revenus et des filles-mères sans activité rémunératrice. Elle sera notamment financée par 10% des revenus pétroliers et miniers du Gabon.
L’ancien Premier ministre, Alain-Claude Bilie-By-Nze, présentant à la presse les tenants et les aboutissants du Revenu universel garanti. © GabonReview
Soixante-douze heures après le lancement de la campagne pour l’élection du président de la République, l’ancien Premier ministre, Alain-Claude Bilie-By-Nze, candidat à ce scrutin, qui a opté pour la proximité avec la population, a aminé une conférence de presse, le 31 mars, à Libreville. Une occasion pour lui de décliner une «mesure sociale phare» de son projet de société, en l’occurrence la création du Revenu universel garanti (RUG). Il assure qu’une fois à la magistrature suprême, il mettra en place cette allocation de 150 000 francs CFA pour soutenir les plus vulnérables.
«Pour que chaque Gabonaise, chaque Gabonais bénéficie enfin de la richesse de son pays»
Porteur d’un projet de société articulé autour de l’espérance et de la rupture avec l’ancien régime, l’ancien chef du gouvernement a récemment présenté les douze (12) mesures phares qu’il mettra en œuvre, en priorité, et en 100 jours, une fois porté à la présidence de la République. Ces initiatives reposent sur les réformes budgétaires et économiques, la mise en place de la Commission vérité, justice et réconciliation, la rénovation urbaine, l’emploi, la mise en place du minimum jeunesse, l’accompagnement des femmes, ainsi que des réformes institutionnelles.
Il annonçait également quinze (15) autres mesures qu’il déploiera au bout de ses 300 premiers jours à la tête de l’Exécutif. Ainsi, à l’occasion d’une conférence de presse qu’il a animée, le 31 mars, Alain-Claude Bilie-By-Nze s’est particulièrement appesanti sur la création du Revenu universel garanti (RUG).
Cette mesure sociale phare du projet de société du leader de la plateforme Ensemble pour le Gabon est présentée comme «une véritable révolution pour que chaque Gabonaise, chaque Gabonais bénéficie enfin de la richesse de son pays». Le candidat indique que «par la mesure que nous présentons ce jour, nous sortirons du paradoxe immoral qui veut que le Gabon soit un pays riche avec une population pauvre».
«Le pétrole et les mines sont des richesses données par Dieu à notre pays. Chaque Gabonais soit en bénéficier»

Alain-Claude Bilie-By-Nze. © GabonReview
Appelant à mettre un terme au règne du mensonge, de la manipulation et de l’enfumage, il s’est engagé «à rendre aux Gabonaises et Gabonais ce à quoi ils ont droit». Et ce projet à fort impact social, indique-t-il, a des retombées immédiates. Ceci d’autant plus que ce Revenu universel garanti se réalisera par le biais d’une Caisse de solidarité gabonaise. «Ce Revenu minimum garanti de 150 000 francs CFA doit être mis en place dès le lendemain de mon élection à la présidence de la République», a déclaré l’ex-chef du gouvernement.
Le programme, explique-t-il, s’adresse exclusivement aux Gabonais sans revenu stable. «Il ne concerne en aucun cas les fonctionnaires et agents de l’État, les salariés du secteur privé, les retraités bénéficiant d’une pension», a-t-il fait savoir, ajoutant que «ce programme cible spécifiquement les chômeurs à la recherche d’un emploi, les personnes âgées sans pension retraite, les personnes en situation de handicap lourd, sans ressource propre, les malades sans revenu, les filles-mères sans aucune activité rémunératrice».
En procédant à cette distinction fondamentale, Bilie-By-Nze, précise qu’elle garantit que l’aide sera concentrée sur ceux qui en ont véritablement besoin. Son financement, transparent, repose sur trois piliers à savoir prélever 10% des revenus pétroliers et miniers du Gabon. «Le pétrole et les mines sont des richesses données par Dieu à notre pays. Chaque Gabonais soit en bénéficier», a suggéré le candidat.
Pas une nouvelle taxation des citoyens ordinaires, aucun endettement supplémentaire
L’autre mode de financement repose sur la réduction des dépenses protocolaires et de prestige de l’Etat, des fonds politiques du président de la République et des budgets de fonctionnement des institutions. Toutes choses devant impacter le train de vie de l’État et de permettre le financement de ce RUG.
Le troisième pilier est une meilleure collecte fiscale. «Ce financement n’est pas une nouvelle taxation des citoyens ordinaires. Bien au contraire», a clarifié le candidat non sans relever que «ce financement ne nécessite aucun endettement supplémentaire» et n’affectera pas non plus les salaires des fonctionnaires, mais permettra à chaque Gabonais de vivre dans la dignité.
Ayant fait le tour des quartiers, de Libreville aux villes de l’intérieur du pays, Alain-Claude Bilie-By-Nze a raconté le calvaire de ses compatriotes vivants dans la pauvreté et la précarité totale. «J’ai honte que cela ses soit produit quand j’étais aux affaires. Je m’engage à corriger cela», a-t-il promis, et faisant savoir à ses chers compatriotes que le choix est clair.
«Il y a d’un côté la continuité d’un système, avec les mêmes hommes, les mêmes femmes, aux mêmes postes, menant la même politique, engageant les mêmes pratiques, et devant aboutir au même résultat. C’est-à-dire le maintien des Gabonaises et des Gabonais dans la pauvreté et dans la précarité. Et de l’autre côté, la rupture que nous incarnons afin de rendre le pouvoir au peuple souverain et de ressortir enfin de la pauvreté, de la précarité et de l’angoisse», a-t-il déclaré, insistant sur le fait que les actuels occupants du palais du bord de mer ont vendu «une marchandise frelatée».
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