Procès en marge de l’affaire des « Grands frères » : Police et délinquance, les liaisons dangereuses

4 prévenus sont entendus depuis ce mardi matin par le tribunal correctionnel de Pointe-à-Pitre pour soustraction d’un objet concernant un crime ou un délit pour faire obstacle à la manifestation de la vérité. Parmi eux, il y a Noel Daufour et Didier Laurent, deux personnes que l’on retrouve également dans le dossier dit des « Grands frères », toujours à l’instruction. Il s’agit donc d’un dossier satellite où il est surtout question d’une sacoche contenant un téléphone cellulaire.

L’affaire débute le 18 décembre 2021. Jean-Luc Héron est interpellé à l’aéroport Pôle Caraïbes par la Police de l’Air et des Frontières à sa descente d’avion en provenance de Cayenne.
Sous le coup d’un mandat d’arrêt, l’homme est transféré au tribunal de Basse-Terre, où il doit être entendu par un magistrat avant d’être écroué.

Jusque-là, rien que de très banal. Le dossier prend une autre tournure lorsque les effets personnels du mis en cause, une valise et un sac à dos, sont récupérés auprès de la PAF par Noël Daufour, dit O’Neel, sans qu’aucune procédure ne soit respectée. Ce dernier va également récupérer, le lendemain, la sacoche personnelle de Jean-Luc Héron. Sacoche qui lui est remise par l’intermédiaire du policier Didier Laurent qui lui-même l’a récupéré auprès de David Avilon, fonctionnaire à la Paf et chef de l’escorte du prévenu. Le tout, là encore, sans aucun respect des procédures en vigueur. Juste un simple coup de main entre collègues.
Le problème est que la fameuse sacoche contient un téléphone avec lequel Jean-Luyc Héron a envoyé à Noel Daufour la veille de son interpellation une drôle de photo. Une photo sur laquelle on distingue un vérin hydraulique et des sacs thermosoudés contenant une substance pouvant s’apparenter à des produits stupéfiants.

La Justice, qui a mis tout ce petit monde sous surveillance, soupçonne un trafic présumé de cocaïne entre la Guyane et la Guadeloupe.
À la barre, 3 prévenus réfutent les faits qui leur sont reprochés. Seul David Avilon reconnaît un écart au règlement, une erreur d’appréciation.

L’audience se poursuivra cet après-midi avec le réquisitoire du ministère et les plaidoiries des avocats. 


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