La diffusion des messages de stigmatisation, de dénigrement, d’intimidation, sur fond de clivages politiques et tribaux à travers les médias classiques et les réseaux sociaux, prend une proportion inquiétante au Cameroun. La perspective de l’élection présidentielle prévue en octobre apparaît comme un catalyseur des discours de haine.
« À partir de ce jour, tout désordre, invective, manipulation, propagation de fausses nouvelles, appel à l’insurrection, message de haine doit cesser et sera désormais traité avec la rigueur de la loi ». Début mars, avec le ton martial qu’on lui connaît, Paul Atanga Nji, ministre de l’Administration territoriale, l’un des « sécurocrates » du régime de Paul Biya, prévenait une opinion désormais exposée aux discours de haine véhiculés par les médias classiques et les réseaux sociaux.
Le fait est que la cote d’alerte semble avoir été atteinte. Des messages sont diffusés et des propos tenus lors des débats télévisés, où se mêlent outrances verbales, injures, et critiques vigoureuses selon les appartenances politiques, et souvent, les origines ethniques.
À lire aussiCameroun: une quinzaine de patrons de presse signent une tribune contre la prolifération «des discours de haine»
Des discours qui épousent les clivages politiques et tribaux
Lire la suite sur RFI
Crédit: Lien source