Propos racistes, exclusion du XV de France, enquête ouverte pour menace de mort… On vous résume l’affaire Jaminet
L’arrière du XV de France, expulsé de la tournée en Amérique du Sud pour avoir tenu des propos racistes dans une vidéo, est désormais visé par une enquête pour « menace de mort à raison de l’origine ». On vous résume l’affaire.
Il poste une vidéo par erreur sur Instagram
Le 6 juillet dernier, le XV de France, alors en tournée en Amérique du Sud, affronte l’Argentine. Les hommes de Fabien Galthié s’imposent face aux Pumas (28-13). Plusieurs joueurs tricolores arrosent leur succès dans les bars de Mendoza, ville du centre-ouest de l’Argentine.
En rentrant de soirée, Melvyn Jaminet, visiblement très alcoolisé, poste une vidéo non datée en story Instagram, avant de la supprimer. Dans celle-ci, l’arrière du RCT tient des propos à caractère raciste. « Ma daronne (ma mère, NDLR) qui me demande si j’ai fait la fête (il souffle). Je te jure, le premier Arabe que je croise sur la route, je lui mets un coup de casque », déclare-t-il notamment.
Il présente ses excuses
Rapidement, la vidéo, enregistrée par des internautes avant sa suppression, fait le tour des réseaux sociaux. L’opinion publique est choquée par les propos tenus par le rugbyman.
Le 7 juillet au soir, l’arrière international poste un message d’excuses sur son compte Instagram, se disant « profondément désolé et honteux ».
Jaminet exclu du groupe France
La Fédération ne traine pas à condamner « avec la plus grande fermeté » les propos tenus par son joueur, « totalement inacceptables et contraires aux valeurs fondamentales de notre sport ». Dans un communiqué, la FFR annonce que Melvyn Jaminet est « mis à l’écart avec effet immédiat ».
Dans le même temps, son club, le RC Toulon, condamne également les propos de son joueur et annonce l’ouverture d’une « enquête interne ».
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Ses avocats s’en prennent aux médias
Le 8 juillet, ses avocats montent au créneau pour défendre leur client. Ces derniers évoquent un vol de son téléphone « dans la soirée (de samedi à dimanche, NDLR) au cours de laquelle la vidéo a été publiée », avant d’être supprimée.
« Elle continue pourtant d’être partagée contre son gré, provoquant ainsi des commentaires outrageants, diffamatoires et calomnieux à son encontre », ajoutent-ils.
Au passage, les avocats du joueur accusent les médias de relater le contenu de la vidéo « sans mesurer les lourdes conséquences des accusations portées à l’encontre de monsieur Melvyn Jaminet, attentatoires à sa présomption d’innocence ».
Une enquête en cours pour « menace de mort »
Ce mardi 16 juillet, le président de la FFR, Florian Grill, annonce qu’un signalement a été effectué le 12 juillet « afin de faire toute la lumière sur la tenue de ces propos d’une extrême gravité ».
De son côté, le parquet de Paris fait savoir qu’une enquête est en cours pour « menace de mort à raison de l’origine ». Celle-ci est ouverte depuis le 9 juillet et fait suite à un signalement de SOS Racisme, selon le parquet, qui n’a pas encore reçu le signalement de la Fédération française de rugby (FFR) évoqué un peu plus tôt ce mardi par Florian Grill.
Convoqué ce vendredi par le RCT
Selon plusieurs médias, Jaminet est attendu vendredi au siège du Rugby club toulonnais pour un entretien préalable à une sanction. Elle pourrait aller du simple avertissement au licenciement pour faute grave.
Mourad Boudjellal, ancien président du club, a déclaré dans Var-Matin qu’il n’avait plus « rien à faire au RCT », dont il a « déshonoré le maillot ».
Une tournée cauchemardesque – Cette affaire Jaminet est presque passée au deuxième plan après la mise en examen de deux autres joueurs du XV de France – Hugo Auradou et Oscar Jegou – pour viol aggravé sur une Argentinde de 38 ans. Lors d’une conférence de presse, le président de la FFR a déclaré ce mardi : « Il y aura un avant et un après Mendoza. »
T.D.
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