Puissances économiques : le Burkina Faso peut jubiler ; malgré le putsch, le pays va s’imposer comme…

Malgré les soubresauts politiques récents, le Burkina Faso s’apprête à franchir un cap symbolique dans la hiérarchie des puissances économiques de la zone franc CFA.

Selon les dernières projections du Fonds Monétaire International (FMI) pour 2024, l’économie burkinabè devrait dépasser celle du Mali pour s’installer au 4ème rang régional.

Avec un produit intérieur brut estimé à 21,9 milliards de dollars cette année par le FMI, Ouagadougou laissera son voisin malien (21,6 milliards $) sur la cinquième marche du podium économique de la zone CFA.

Un nouveau statut porteur pour le « pays des hommes intègres », mais qui reste très en-deçà des trois premières places.

La Côte d’Ivoire y conserve en effet son leadership incontesté avec 86,9 milliards $ de PIB prévus. Elle devance largement le Cameroun (37,3 milliards $) et le Sénégal (34,1 milliards $).

À eux trois, ce trio de tête pèse près des deux tiers (62,3 milliards $) du PIB cumulé des cinq principales économies de la zone CFA.

Un classement économique qui pourrait toutefois être chamboulé dans les prochaines années.

Ouagadougou et Bamako ont fait part de leurs intentions de quitter l’espace économique de la CEDEAO ainsi que l’éco, la future monnaie unique censée remplacer le franc CFA.

Un scénario auquel semble se préparer également Niamey, au grand dam des institutions financières occidentales qui redoutent l’impact d’un tel changement de paradigme monétaire.

Pour l’heure toutefois, le FMI projette encore une poursuite de la trajectoire de croissance au Burkina Faso, qui pourrait même devenir la 3ᵉ parmi les puissances économiques de la zone d’ici 2027.

Un scénario que les autorités burkinabè voient d’un bon œil, elles qui entendent ériger leur pays en hub économique incontournable de l’Afrique de l’Ouest.

Reste à voir si ce rééquilibrage régional se poursuivra malgré le potentiel bouleversement monétaire en cours dans cette zone.

De quoi nourrir les incertitudes, mais également les ambitions de puissance à Ouagadougou.

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