Par
Doan Bui
Publié le
Lithographie représentant le baron de Mackau apportant au président haïtien Jean-Pierre Boyer l’ordonnance de Charles X exigeant le paiement de 150 millions de francs-or en échange de la reconnaissance de l’indépendance d’Haïti le 11 juillet 1825. BIBLIOTHÈQUE NATIONALE DE FRANCE
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Décryptage
La Fondation pour la Mémoire de l’Esclavage s’apprête à publier une note, que « le Nouvel Obs » a pu lire en exclusivité, sur l’« indemnité » que le petit pays des Caraïbes a dû payer à la France pour prix de son indépendance, un sujet tabou depuis deux siècles.
« Engager entre la France et Haïti une démarche de réparation sincère, concrète et juste » : c’est le but de la Fondation pour la Mémoire de l’Esclavage (FME), qui s’apprête à publier une note sur l’« indemnité d’Haïti », que « le Nouvel Obs » a pu lire en exclusivité, à l’occasion du bicentenaire, le 17 avril 2025, de l’ordonnance de Charles X reconnaissant l’indépendance d’Haïti moyennant le paiement par la jeune République de la somme colossale de 150 millions de francs-or. Un dossier tabou jusqu’à ce jour dans les relations entre la France et son ancienne colonie d’esclaves, qui, après s’être révolté par les armes, proclama en 1804 son indépendance.
« Haïti représente un cas tout à fait extraordinaire dans l’histoire des nations, souligne la note de la FME Si [l’île]partage avec de nombreux pays les traumatismes de l’esclavage et de la colonisation, elle s’en distingue par l’ordonnance de 1825 : une indemnité que d’anciens esclaves doivent seuls payer à leurs anciens maîtres et oppresseurs, après les avoir pourtant vaincus. »
La révolte des esclaves à Saint-Domingue (ancien nom d’Haïti) en 1…
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