Vidés après le départ des écuries de Formule E et à un peu plus d’une semaine du Grand Prix Historique, les stands ont accueilli une équipe un poil particulière en ce 1er mai. Caméras à l’épaule, preneur de son et moniteurs, c’est toute une armada qui a investi la pitlane des Grands Prix de Monaco ce mercredi dès 7h devant le regard curieux de quelques passants.
La raison? Le tournage d’un court-métrage intitulé Without Mercy. « On est venus tourner deux scènes, détaille Nicolas Soum, cofondateur de la société de production Keres Entertainment. La première a lieu sur le circuit du Grand Prix et la deuxième à l’héliport de Fontvieille chez Héli Air Monaco. »
Un scénario à la John Wick
Car une partie des 20 minutes du court doit se dérouler en Principauté. « Mon associé dans la vie, Amine [Mahamat, cofondateur de la société de production Keres Entertainment], joue le rôle de William, un ancien soldat des forces spéciales de l’OTAN qui doit éliminer un trafiquant d’armes d’Europe de l’Est pour sa dernière mission. Il s’est ensuite installé sur la Côte d’Azur avec sa femme et sa fille, où il est désormais en charge de la protection rapprochée d’un pilote. Tout se passe bien jusqu’au jour où il rentre d’une mission et il trouve sa femme et sa fille assassinées. L’épisode s’arrêtera à la vendetta puisqu’il va retrouver les commanditaires de l’assassinat de sa famille grâce à son ancien binôme des forces spéciales. »
« C’est dingue d’être là »
Alors que les équipes du film étaient à la recherche de décors pour les séquences avec le pilote, l’idée de tourner à Monaco est assez vite venue sur la table. Plus ou moins naturellement. « C’est venu d’une discussion avec un ami de Monaco, Ludovic Pezé, qui dirige l’écurie MFT Racing, poursuit Nicolas Soum. Quand on a eu ce projet de court-métrage, il m’a suggéré le Grand Prix Historique de Monaco. On a discuté avec leurs représentants pendant plusieurs semaines pour leur présenter le projet et expliquer notre ambition et les avantages à nous permettre de travailler sur le circuit. »
Outre les stands, les équipes de tournage ont également eu besoin d’une véritable monoplace pour tourner quelques scènes. « La voiture vient d’un partenariat avec AGS Formule 1, qui a déjà participé au Grand Prix Historique. Là encore c’est Ludovic qui nous a aidés à identifier l’écurie la plus propice à être intéressée. AGS nous a aidés mais on aurait jamais réussi sans l’autorisation de l’ACM et de la Principauté. Ils étaient très ouverts à notre projet. »
Un projet qui ressemble à un pari fou que le producteur a parfois du mal à conscientiser. « C’est dingue d’être là, de réaliser son rêve en tant que producteur. Le précédent film à avoir tourné ici c’est Iron Man 2[En 2018, 9 ans après Iron Man 2, le film Netflix Murder Mystery, produit par James Vanderbilt, avec Adam Sandler et Jennifer Aniston, avait eu droit à quelques scènes sur la grille de départ du GP]. »
« Développer un long ou une série «
D’un pilote de 20 minutes, Nicolas Soum et Amine Mahamat espèrent en faire une nouvelle franchise ou une série. « On vise à développer un long-métrage ou une série. On n’est fermés à rien.On va le présenter à des festivals où se trouve toujours un marché du film. On va le présenter à des studios, à des sociétés de streaming, dont certaines avec qui on discute déjà. C’est un travail de fond pour trouver le meilleur mariage entre nous, jeune société de production avec notre projet, et la plateforme la plus adéquate pour diffuser le pilote et développer le projet derrière. »
Pour voir le produit fini, il faudra tout de même attendre le début d’année prochaine. Car la suite du tournage est prévue pour septembre. « On a loué un domaine de 13 ha entre Dijon et Lyon où on aura des scènes de combat censées se passer en Europe de l’Est. » Puis suivra la post-production qui déterminera la participation du court à divers festivals. « On regardera ceux où il sera encore possible de s’inscrire. On a pensé à Sundance parce que c’est en début d’année. Si ce n’est pas celui-ci, ce sera un autre. Il y a aussi celui de Toronto. Le juge de paix sera la disponibilité du film. »
Quant aux plateformes de diffusion en streaming, les discussions se poursuivent en coulisses. « Je peux parler d’une société de diffusion très connue en France et en Afrique dont le nom se termine par « + »[rires]. »
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