Quelle est la meilleure alimentation pour vivre plus longtemps ?

On sait qu’un mode de vie sain contribue à vivre plus longtemps en meilleure santé. Une nouvelle étude vient de montrer que cela permet même de contrebalancer de mauvais gènes, comprenez une génétique qui n’est pas favorable. Avec de bonnes habitudes – de l’activité physique et une alimentation saine – il est possible, selon les chercheurs, de compenser de plus de 60% les effets des gènes qui raccourcissent la vie et de gagner des années supplémentaires.

Le régime qui a le plus fait ses preuves, c’est le régime méditerranéen, qui met l’accent sur la consommation de
fruits et de légumes, de céréales complètes, de légumineuses, de noix, de poisson et d’huile d’olive. Pour nous, il est assez facile à suivre car il correspond à notre culture alimentaire.

Il existe plusieurs façons de bien manger selon les régions du monde. On peut donc avoir le choix et adapter son alimentation en fonction de ses préférences. Mais les régimes qui améliorent l’espérance de vie ont tous des points communs.

Ils sont variés et privilégient les produits végétaux, qui apportent des vitamines, des polyphénols, autant de substances antioxydantes qui nous empêchent de « rouiller ». Les baies, les fruits rouges sont particulièrement intéressants. Les régimes protecteurs comportent assez peu de viande, et ils écartent les produits trop transformés ainsi que les boissons sucrées.

Ce sont des régimes où l’on mange ni trop ni trop peu. Tous prônent la modération. Par exemple, le régime traditionnel sur l’île d’Okinawa, au Japon, consiste à sortir de table le ventre léger, en ayant encore un peu faim. Les Japonais parlent de « Hara Hachi Bu », ce qui signifie littéralement « estomac à 80% ». Cela veut dire que l’on mange jusqu’à ce que son estomac soit rempli à 80%, mais pas au-delà.

En vieillissant, faut-il manger moins ?

« Cette idée vient du fait que des études menées sur des animaux ont montré qu’en réduisant de 30 à 40% leurs apports alimentaires, on pouvait augmenter leur espérance de vie. Mais appliquée à l’homme, la restriction calorique est très difficile à suivre, et elle expose à la dénutrition, souligne le Pr Eric Boulanger, spécialiste de la médecine du vieillissement au CHU de Lille et auteur de Je décide de vieillir bien (ed. Odile Jacob). De même, le jeûne intermittent, qui consiste à ne manger que sur une période limitée dans la journée, n’a pas fait la preuve qu’il permettait de vivre plus longtemps.

Après 65 ans, un peu de poids est protecteur

« De plus, si, à un âge non avancé, le surpoids ou l’obésité augmente le risque de maladies et donc de vieillissement non réussi, après 65 ans, il a été prouvé qu’un peu de poids n’est pas mauvais, précise le spécialiste du vieillissement. Certes, l’obésité est délétère, mais ce n’est pas le cas d’une petite surcharge pondérale. Elle réduit même le risque de maladie et de mortalité. » En prenant de l’âge, il ne faut donc pas chercher à réduire ses apports alimentaires ni à trop maigrir.

Pour quelle raison ? Parce que lorsqu’on perd du poids, on perd aussi du muscle et on s’expose à la sarcopénie, c’est-à-dire à la fonte musculaire. Des études ont montré qu’il est préférable d’avoir un surpoids modéré et de préserver sa masse musculaire plutôt que d’être en sous poids ou d’avoir un poids normal, mais en ayant perdu du muscle. Comme le dit le Pr Eric Boulanger, « être un peu enveloppé après 65 ans, c’est une bonne assurance-vie. »

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