Ce dialogue national inclusif gabonais avait deux principales missions : fixer la durée de la transition d’une part, et d’autre part, proposer l’organisation politique, économique et sociale de la nation après le départ des militaires.
Alors que la question de la durée de la transition était au centre des discussions ces derniers mois, les participants viennent donc de confirmer le délai de deux ans fixé, l’an dernier, par les militaires au pouvoir, mais cette fois avec un bonus d’un an en cas de force majeure.
Eric Simon Zué, secrétaire général du mouvement Mon Gabon et membre de la société civile, se dit satisfait des conclusions du dialogue.
‘’Ce qui a été annoncé augure vraiment d’un Gabon nouveau, d’un Gabon meilleur, où tout a été remis à plat pour que les choses renaissent. Et je dois dire que la réussite de ce dialogue ne tient pas seulement au contenu, cela tient aussi au chronogramme, donc à cette volonté de bien faire et de respecter la parole donnée », dit Simon Zué.
Le dialogue national a rassemblé, pendant près d’un mois, plus de 600 personnes issues de toutes les couches de la société, en vue de proposer des réformes.
Une révolution dans l’équilibre des pouvoirs
Outre la durée de la transition, les panelistes préconisent un régime présidentiel, avec un mandat de sept ans renouvelable une fois pour le président qui, une fois élu, sera à la fois chef de l’Etat et du gouvernement.
Mais aussi un parlement bicaméral dont les pouvoirs ont été renforcés et qui pourra destituer le président de la République dans un certain nombre de cas.
Mais, une autre résolution essentielle de ce dialogue est la suspension de tous les partis politiques pour permettre, officiellement, une normalisation de la vie politique.
»Des dispositions inmodifiables »
Pour le docteur Jonathan Lutu, universitaire gabonais, la nouvelle Assemblée constituante sera le garde-fou de toutes les réformes.
‘’Il y a des garde-fous car il ya certaines dispositions qui deviennent inmodifiables, c’est à dire que personne, aucun chef d’Etat ne pourra modifier ces dispositions de la Contitution, lorsqu’elle sera redigée par la Constituante, puis soumise à référendum », affirme-t-il.
Le dialogue propose aussi une incompatibilité entre les fonctions de ministre et de député.
Mais, selon les participants, ces mesures ne sont que des recommandations. Et désormais, c’est le général Brice Clotaire Oligui Nguema qui sera chargé d’en assurer l’exécution sous forme de lois et règlements.
Crédit: Lien source
Les commentaires sont fermés.