Acquise par Gabon Oil Company (GOC) pour plus de 1 milliard de dollars grâce au soutien de Gunvor, la société Assala Energy Gabon, jadis propriété de l’américain Carlyle, se révèle bien moins rentable que certains analystes et observateurs le craignaient déjà. Trois de ses puits se sont révélés secs, tandis qu’un quatrième a vu ses travaux d’exploration stoppés.
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Les militaires au pouvoir, qui ont très tôt affiché leurs ambitions de souveraineté énergétique du pays, ont-ils fait une mauvaise affaire en rachetant à Carlyle sa filiale Assala Energy Gabon ? Pour rappel, avec le soutien de Gunvor, l’État gabonais, représenté par sa société Gabon Oil Company (GOC), a acquis en juin 2024 pour plus de 1 milliard de dollars cette ancienne filiale du groupe américain. Cet argent a-t-il finalement été jeté par la fenêtre comme le redoutaient déjà certains analystes et observateurs opposés à cette transaction ? Difficile de le dire moins d’un an après.
Toutefois, un récent article d’Africa Intelligence a mis en lumière les défis rencontrés par Assala Energy Gabon dans son exploration pétrolière. La propriété de GOC ferait face à une baisse attendue de sa production en 2025 estimée à 4,9 % et ses nouveaux forages ont été infructueux. Rabunga-A, Rossignol-A et Totou-NE se sont révélés secs, alors que les travaux sur Totou-E ont été abandonnés.
Il est peu de dire que cette situation contraste avec les ambitions affichées par les autorités de transition en tête desquelles Brice Clotaire Oligui Nguema, qui avait mis en avant Ozigo II dont fait partie le puits Rossignol-A comme un projet prometteur. Dans son discours, le 30 août 2024, le président de la transition avait vivement salué la mise en exploitation de ce site. Les résultats actuels laissent perplexe.
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