Raphaël Arnault, Vincent Jeanbrun, Dominique Voynet… Ces nouveaux députés qui vont animer l’Assemblée
Ce sera sûrement le visage le plus scruté de la nouvelle Assemblée attendue le jeudi 18 juillet pour une première séance publique. Parachuté dans le Vaucluse, Raphaël Arnault a douché les espoirs de grand chelem du Rassemblement national dans le département. Investi par le Nouveau Front populaire, le fondateur de la Jeune garde antifasciste l’a emporté avec une belle avance (55%) face à la députée sortante RN Catherine Jaouen. L’arrivée au Palais bourbon de ce député de 29 ans dont la « fiche S » en raison de son activisme au sein de la mouvance antifasciste a fait parler ses détracteurs, est l’une des curiosités de cette nouvelle Assemblée. « Même moi j’aurais peur du portrait qu’on a fait de moi », s’amusait-il entre les deux tours des législatives. À lui désormais de lever les doutes pour s’imposer comme l’un des nouveaux visages de la gauche.
Quasiment un an jour pour jour après avoir été la cible des émeutiers à son domicile, le maire LR de l’Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne) Vincent Jeanbrun a remporté son duel qui l’opposait à Rachel Keke avec 545 voix d’avance sur la députée sortante insoumise. Devenu un symbole de la violence contre les élus, ce proche de Valérie Pécresse devrait faire entendre sa voix dans l’hémicycle. À moins qu’une autre mission ne lui soit confiée très vite. Selon des indiscrétions de son entourage recueillies par Le Parisien, Vincent Jeanbrun, 40 ans, serait pressenti pour devenir ministre. « Il m’a présenté son suppléant comme futur député », assure l’un de ses amis au quotidien francilien.
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Si le retour de François Hollande sur les bancs de l’Assemblée nationale a beaucoup fait parler, celui de Dominique Voynet n’est pas moins inattendu. Après plusieurs années d’absence sur le plan national, Dominique Voynet, candidate à l’élection présidentielle en 1995 et 2007 et ministre de l’Environnement sous Lionel Jospin, n’avait plus siégé comme députée depuis 1997, où elle était devenue ministre. À 65 ans, elle s’est ainsi imposée au second tour dans le Doubs face au candidat du Rassemblement national Éric Fusis. Son expérience ne sera pas de trop pour porter haut les couleurs de la gauche à l’Assemblée. « Ma joie est mêlée de gravité car un chantier énorme nous attend pour reconquérir le cœur de celles et ceux qui ont voté pour l’extrême droite », a-t-elle déclaré à l’AFP.
Dans la 3e circonscription des Côtes-d’Armor, on vote Le Fur de père en fils. Le candidat Républicain, Corentin Le Fur, arrivé en tête avec 68% des suffrages, face à une candidate RN succède à son père, député depuis 27 ans. Atteint d’un cancer, il avait préféré se désister au profit de son fils. Il a évidemment dédié sa victoire électorale à son père : « C’est une grande fierté pour lui et dans le combat qui est le sien, c’est une belle victoire qui va lui donner de la joie et beaucoup de moral ».
Ensemble nous l’avons fait ! Merci aux 41 619 électeurs qui m’ont donné leur confiance ce dimanche. Je tiens à remercier également tous les militants pour leur dévouement durant cette campagne législative courte mais intense. 🙂👏 pic.twitter.com/woSqjThSEw
— Corentin Le Fur (@LeFurCorentin) July 8, 2024
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