Redonner le sourire aux gens par la cuisine, De New York à Albi, de la pâte à cookies comme mode de vie
De commerciale à créatrice de cookies, il n’y a qu’un sourire. Celui qu’offre Julie Le Fur, fondatrice de Jookie, une enseigne ouverte fin mars à Albi. Entre licenciement, voyage à New York et passion maison, elle a changé de vie pour régaler les autres.
Licenciée après plusieurs années dans l’univers du jouet, Julie Le Fur aurait pu tomber de haut. Elle a préféré rebondir… en cuisine. Depuis le 28 mars, cette Albigeoise a ouvert Jookie, une boutique de cookies à l’américaine, rue de l’Oulmet, où chaque bouchée a le goût d’un rêve devenu réalité.
« J’ai toujours aimé faire des cookies pour mes enfants et leurs copains », confie-t-elle. Une passion simple, qui restait confinée à la sphère familiale. Jusqu’à ce licenciement économique qui l’oblige à revoir tous ses plans. « Je veux pouvoir travailler pour moi » Elle entame alors un bilan de compétences, puis part en immersion dans une « institution » de Montréal, Soup Soup. L’envie se précise.
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L’art de se réinventer avec gourmandise
Le déclic viendra de plus loin encore. Lors d’un voyage à New York, elle découvre les cookies ultra gourmands de la célèbre Levain Bakery. Texture dense, cœur fondant, pépites généreuses : elle a un coup de foudre. « Je me suis dit : pourquoi pas moi ? » De retour en France, une émission de télévision finit de la convaincre. Devant sa télé, elle regarde deux personnes pitcher leur marque de cookies dans “Qui veut être mon associé ?” sur M6. « Ça m’a motivée. Je me suis dit qu’il fallait que je me lance. »
Un an plus tard, Jookie voit le jour. Dans sa boutique, neuf recettes sont déjà à la carte : des cookies dodus, généreux, moelleux au cœur, croustillants sur les bords. Chacun porte le surnom d’un proche — mari, enfants, sœurs. « C’est une histoire de famille » s’amuse-t-elle.
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D’autres recettes sont déjà prêtes. Six nouvelles créations attendent leur tour, et des cookies éphémères verront bientôt le jour, dont un au cookie dough prévu pour l’été. En attendant, les premiers retours sont enthousiastes. Les passants découvrent, goûtent, reviennent. Et sourient. « C’est ce que je voulais. Quand quelqu’un mange un cookie, il a le sourire. »
Derrière la gourmandise, il y a donc une reconversion pensée, assumée, nourrie de voyages, d’émissions, de souvenirs d’enfance et de pâte à cookies. Et une envie simple : faire du bien. À Albi, Jookie ne vend pas seulement des biscuits, elle partage une philosophie.
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