RELATIONS BILATERALES – CÔTE D’IVOIRE

 

Commerce bilatéral

Les exportations françaises en Côte d’Ivoire diminuent en 2023 (-4,2%) pour s’établir à moins de 1,4 Md EUR. La structure des échanges est caractérisée par des exportations françaises très diversifiées et des importations qui se concentrent autour deux postes majeurs : les produits des industries agroalimentaires ainsi que les produits agricoles, sylvicoles, de la pêche et de l’aquaculture.

Selon les douanes françaises, les exportations françaises vers la Côte d’Ivoire ont légèrement diminué (-4,2%), s’établissant à moins de 1,4 Md EUR en 2023. Cette évolution reflète la baisse des exportations des produits des industries agroalimentaires (-12,1% à 284,5 M EUR), des équipements mécaniques (machines industrielles, agricoles et autre ; -9,3% à 167,4 M EUR), deux grands postes d’exportations en valeur nominale. La Côte d’Ivoire demeure le 2ème client de la France en Afrique subsaharienne (ASS), derrière l’Afrique du Sud (1,8 Md EUR, -3%) et devant le Sénégal (1 Md EUR, +5%).

Les importations françaises en provenance de Côte d’Ivoire ont diminué de 5,2% en 2023 pour s’établir en deçà de 1 Md EUR (995 M EUR). Toutefois, l’évolution des importations hors hydrocarbures permet d’observer une hausse de 9,5% en 2023. Alors qu’en 2022, de manière exceptionnelle, les hydrocarbures naturels et autres produits des industries extractives ont représenté 13,7% des achats à la Côte d’Ivoire (contre 8,4% en 2021), ils représentent en 2023 75 K EUR, soit près de 0,1% de la valeur totale des importations. Cette hausse exceptionnelle s’expliquait notamment par la hausse des cours mondiaux du pétrole et la recherche de nouvelles sources d’approvisionnement en hydrocarbures. La Côte d’Ivoire a perdu en 2022 une place parmi les fournisseurs de la France et se classe, pour la deuxième année consécutive, à la 4ème place en ASS, derrière le Nigéria (4,4 Mds EUR, -7%) et l’Angola (1,7 Mds USD, -54%), au gré des ventes d’hydrocarbures, ainsi que l’Afrique du Sud (1,5 Md EUR, -10%).

Si l’excédent commercial français stagne, voire enregistre un très léger repli de moins de 1% (-0,6%), en 2023 à 370 M EUR (contre 372 M EUR en 2022), la Côte d’Ivoire demeure le 2nd excédent commercial d’Afrique subsaharienne (2ème en 2021 et 2022 et 7ème en 2020), derrière le Sénégal (937 M EUR). 

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Investissements directs étrangers (IDE) et présence française

D’après la Banque de France, en 2022, le stock d’IDE français en Côte d’Ivoire s’est élevé à 2,7 Mds EUR (la CNUCED estime à 13,7 Mds USD le stock total d’IDE). En stock, la France demeure le 1er investisseur dans ce pays. Les IDE en provenance de la France s’établissent en moyenne à plus de 160 M EUR par an bien qu’ils aient été très faibles en 2022 (24 M EUR). Plus de 90% du stock d’IDE français est orienté vers les branches d’activité suivantes : finances, hydrocarbures, électricité, eau, BTP, industrie, agro-industrie, transport, hôtellerie, distribution, télécom et audiovisuel.

La présence française est estimée à plus de 1 000 entreprises : près de 300 filiales installées et plus de 700 entreprises de droit ivoirien créées et dirigées par des français (EFE).

 

Coopération financière

Les instruments d’aide-projet de la DG Trésor

La Côte d’Ivoire est ouverte et éligible à l’ensemble des outils financiers du Trésor depuis la sortie de crise en 2012. Ces derniers ont joué un rôle de premier plan pour positionner le savoir-faire français dans différents secteurs stratégiques et pour accompagner le développement du pays.

Les prêts du Trésor ont notamment été mobilisés pour le financement de la ligne 1 du métro d’Abidjan, la réhabilitation et reconversion de 1000 points d’eau en zone rurale, l’adduction d’eau potable dans les villes de Sinfra et Gagnoa, la construction et l’installation de onze ponts métalliques à travers le pays, la fourniture d’équipements médicaux d’une dizaine d’hôpitaux ou encore l’installation d’un supercalculateur dans le Centre national de calcul de l’Université Félix Houphouët-Boigny.

Le Fasep a été utilisé à de multiples reprises depuis 2012 notamment pour la réalisation d’études dans le secteur de l’assainissement et de la salubrité (projet d’assainissement de la commune de Yopougon), dans celui de l’éducation et des énergies renouvelables (solarisation du centre national de calcul de Côte d’Ivoire) ou encore de la construction (création d’un schéma directeur pour la mise en place d’un éco-quartier à Marcory, une commune d’Abidjan). De nombreux Fasep sont actuellement en cours d’instruction dans différents secteurs clefs : agriculture, environnement, énergies, numérique.

La garantie des crédits exports est également un outil particulièrement sollicité en Côte d’Ivoire dans tous les grands secteurs, notamment pour les grandes infrastructures économiques (eau, route, mobilité, ponts, santé, agriculture), la défense et le matériel militaire ou encore les infrastructures sportives (stade national pour la CAN 2024 à Yamoussoukro).

 

Les activités du groupe AFD

Mis en œuvre par l’AFD, la 3ème édition du Contrat de désendettement et de développement (C2D) a été signée en octobre 2021 pour la période 2021-2025 et porte sur un montant de 1,1 Md EUR. Pour rappel, le premier, signé en décembre 2012, portait sur 630 M EUR sur trois ans et a été entièrement engagé. Le second C2D, signé en décembre 2014, portait quant à lui, sur un montant global de 1,144 Md EUR pour la période 2021-2025.

Le groupe AFD intervient également sous forme de prêt (souverain, non souverain) et a développé un portefeuille de garanties ARIZ en Côte d’Ivoire qui est le 2ème plus important du Groupe. Proparco, filiale de l’AFD dédiée au secteur privé, a relancé l’instruction de ses financements dès la fin de la crise. Ses engagements concernent notamment l’énergie, le secteur bancaire, des sociétés agro-industrielles et le transport aérien.

 

Le dispositif d’assistance technique d’Expertise France

La France dispose d’un dispositif d’assistance technique à travers son agence de coopération technique Expertise France. La Côte d’Ivoire est le premier pays d’intervention de l’agence pour la région du Golfe de Guinée. EF y intervient notamment à travers une vingtaine de projets nationaux et régionaux, principalement dans les domaines de l’éducation et de la formation, gouvernance économique et financière, du développement durable, de la sécurité (maritime, cybersécurité…) et du changement climatique.

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