Renault accélère avec Geely en Amérique du Sud

Les liens se resserrent entre les deux industriels, dont l’accord de coentreprise a donné naissance à Horse, la filiale spécialisée dans les moteurs thermiques. Le tandem franco-chinois s’apprêterait à franchir une nouvelle étape de sa coopération en Amérique du Sud. À l’heure où Nissan se détourne de son alliance avec Renault au profit de Honda, cette décision, si elle se confirme, illustrerait l’évolution des rapports de force sur la scène internationale.

Des modèles électriques Geely bientôt produits dans l’usine Renault de Curitiba, au Brésil ? Selon Les Échos, cette hypothèse pourrait bientôt devenir réalité. Face aux défis industriels et sociaux posés par la concurrence chinoise, les constructeurs européens misent sur des partenariats, qu’ils soient stratégiques pour certains ou tactiques pour d’autres.

L’accord entre Stellantis et Leapmotor avait déjà donné le sentiment de faire entrer le loup dans la bergerie. Rappelons que les modèles du constructeur chinois seront distribués dans l’Hexagone à travers quelque 110 points de ventes d’ici à la fin du premier trimestre.

Renault repense ses équilibres à l’international

Du côté du constructeur au losange, le rapprochement avec Geely (rejoint par Aramco) a d’abord trouvé sa raison d’être autour du développement des moteurs thermiques à faibles émissions, et hybrides. L’accord entériné l’an dernier s’est concrétisé par la naissance de Horse. La stratégie traduit les inconnues quant au basculement vers des motorisations 100 % électrique à l’horizon 2035.

À présent, le premier constructeur chinois (le dixième au classement mondial) entend passer à la vitesse supérieure avec Renault. L’annonce, si elle se confirmait, témoigne des nouveaux rapports de force attendus sur la scène mondiale marquée par des rapprochements toujours plus étroits entre les legacy et les industriels chinois. Le constructeur français semble en effet appelé à repenser sa place sur la scène internationale depuis les velléités de rapprochement entre son ex-partenaire de l’Alliance, Nissan, avec Honda.

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Vers une prise de participation significative

Le partage des technologies avec Geely pourrait en effet se compléter d’une mise en commun des unités de production de Renault en Amérique du Sud. Ainsi, les chaînes d’assemblage brésiliennes du constructeur devraient accueillir des modèles électriques Geely.

La participation significative mais non majoritaire de Geely dans le capital de Renault au Brésil, selon le quotidien économique, n’est pas sans rappeler le schéma adopté en Corée du Sud. Rappelons que Renault Korea Motors avait cédé 34,02 % de son capital à la compagnie chinoise, il y a trois ans, afin de produire la Polestar 4 sur le site de Busan. L’appétit de Geely traduit la volonté d’expansion du constructeur chinois en Europe. Surtout, elle interroge sur l’avenir de Renault qui pourrait devenir une future proie pour Geely déjà propriétaire de Volvo Cars.

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