Rencontre autour du discours intérieur avec Dominique Marin à la MJC de Narbonne

La MJC reçoit une rencontre, le samedi 8 mars à 14 h 30, autour du livre de Dominique Marin, psychanalyste et psychologue à Narbonne, qui publie « Ça parle. Étude sur le discours intérieur » aux éditions Nouvelles du Champ Lacanien.

Après une présentation de son ouvrage, Dominique Marin participera à une discussion avec Magali Raynaud, Sophie Rolland-Manas et Béatrice Tropis. La rencontre aura lieu ce samedi 8 mars, dans la salle Acacia, au 2e étage de la MJC de Narbonne. L’auteur, psychanalyste à Narbonne, et psychologue dans le service de psychiatrie générale rattaché au centre hospitalier a répondu aux questions de l’Indépendant.

Dominique Marin, pouvez-vous nous dire quel est le propos de votre ouvrage ?

Il porte sur ce phénomène tellement banal : le fait de se parler à soi-même, dans sa tête. Dans mon livre, j’ai tenté de parler de l’histoire des études sur ce phénomène, en littérature, en médecine. La neuropsychologie s’y intéresse beaucoup depuis une quarantaine d’années mais pas la psychanalyse. J’ai voulu tenter de corriger cette lacune en publiant cet ouvrage. Il traite de la façon dont chacun s’en débrouille : ceux qui s’en accommodent en n’y prêtant pas attention, ceux qui, temporairement, n’arrivent pas vraiment à s’en défaire, n’arrivent plus à dormir parce qu’ils pensent sans arrêt à ce qu’il aurait fallu dire, et ceux qui prennent le discours trop au sérieux. Ça peut être le cas dans ces voix hallucinées qui se présentent à ceux qui en sont sujets comme des injonctions ou les insultes d’un dialogue : « Tu n’es qu’un imbécile ; jette-toi par la fenêtre, etc. ».

Se parler à soi-même… Est-ce utile, nécessaire, dangereux ?

Dans les cas de rumination, jusqu’à un certain point, le discours intérieur peut avoir son utilité. Par exemple, pour préparer un entretien à venir mais parfois, il devient envahissant, telle une obsession et il gâche un peu la vie. Dans les cas d’hallucinations, la nécessité du discours intérieur est faible, voire elle peut être dangereuse si le sujet n’arrive pas à raccorder ces voix réellement entendues à son monologue intérieur.

Que conseillez-vous ?

Je ne suis pas doué en conseil, mais parfois ça vaut le coup de se dire que ce phénomène n’est pas une anomalie et qu’un analyste peut y répondre.

L’entrée de la rencontre est totalement libre.

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