REPORTAGE. Deshaies : les nuisances olfactives de la station d’épuration de Bas-Vent

La gestion de l’eau est décidément source de bien des désagréments, en Guadeloupe. Cette fois, il est question d’un problème d’assainissement, à Bas-Vent, dans la commune de Deshaies. La station d’épuration dysfonctionne et des eaux sales se déversent dans la rue longeant les habitations, dont certaines sont louées à des touristes. Nous nous sommes rendus sur place ; l’odeur pestilentielle qui se dégage des lieux nous a écœurés…

Depuis plusieurs jours, quand on se rend dans la section Bas-Vent, à Deshaies, ce n’est plus la beauté et la quiétude des lieux qui interpelle en premier ; c’est l’odeur nauséabonde.
La responsable est la station d’épuration : elle est en mauvais état de marche. Résultat : des eaux usées débordent, s’échappent de la bouche d’égout et arpentent la rue. Le soleil aidant, la nuisance olfactive couvre plusieurs centaines de mètres à la ronde.
La pollution atteint aussi un étang, puis gagne la mer.

Les habitants, vacanciers de passage et usagers vivent un calvaire. Cette situation, qui s’éternise, présente indéniablement des risques sanitaires et environnementaux.

Le site avait pourtant tout pour plaire : un complexe hôtelier très bien côté, de belles villas dont plusieurs sont dédiées à la location saisonnière, des allées peu fréquentées, un littoral et des plages qui tendent les bras aux amateurs de belles vues et d’eau turquoise.

Les travaux de rigueur tardent à être menés.
Pour rappel, à ce jour, la gestion de l’eau et de l’assainissement est confiée à l’opérateur Eau’Nodis, par le biais d’une délégation de service public, dans la commune de Deshaies. La municipalité ne veut pas d’une exploitation par le Syndicat mixte de gestion de l’eau et de l’assainissement de la Guadeloupe (SMGEAG), dont le coût est jugé exorbitant, notamment.
Pour autant, la ville est adhérente au SMGEAG et, selon le directeur des services techniques communaux, ce syndicat doit vérifier l’étanchéité du réseau, afin qu’il soit relié à l’infrastructure de traitement.

Avant 2019, on a eu un premier rapport. Ce sont des réseaux vivants. Il faut, à l’instant T, savoir comment le réseau se comporte. Entre-temps, il a pu y avoir des travaux, il a pu y avoir un certain nombre de choses qui feraient que l’expertise de l’époque n’est plus la bonne.

Maël Douart, directeur des services techniques de la mairie de Deshaies

La date des prochaines interventions n’a pas été fixée. Par conséquent, les délais s’allongent, au détriment des riverains.

REPORTAGE/
Rédacteur : Jordi Rayappin
Reporteur d’images : Ludovic Gaydu
Monteur : Jean-Luc Elisée
Mixeur : Sébastien Edouard


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