Reprise de l’approvisionnement en pétrole via le Trans Niger Pipeline après une explosion

Le Trans Niger Pipeline (TNP), essentiel au transport de 150 000 barils par jour (b/d) de pétrole brut, a repris son fonctionnement après un incident survenu le 17 mars. Une explosion a touché une section du pipeline, provoquant un incendie qui a duré jusqu’au 18 mars. À la suite de cet événement, les autorités locales ont temporairement fermé la section concernée pour permettre une enquête approfondie.

Le consortium Renaissance, opérant sur ce réseau, a précisé que les activités n’avaient pas été complètement suspendues durant l’incident. Une fois l’intégrité des autres sections du pipeline vérifiée, l’approvisionnement en pétrole a été relancé. Cela a permis de limiter l’impact sur l’ensemble de la chaîne de production, crucial pour les exportations de pétrole via le terminal de Bonny.

Enquête et mesures de sécurité renforcées

Suite à l’explosion, une équipe d’enquête dirigée par la Commission de régulation du pétrole en amont du Nigéria (Nigerian Upstream Petroleum Regulatory Commission) a été constituée pour identifier les causes de l’incident. La sécurité autour de la zone touchée a été intensifiée afin de prévenir de nouveaux incidents. Le pipeline Trans Niger, qui traverse une région où les vols de pétrole et les actes de sabotage sont fréquents, est constamment exposé à ces risques, ce qui complique la gestion de son exploitation.

Tensions politiques et impact sur l’industrie pétrolière

L’explosion est survenue dans un contexte de tensions politiques croissantes dans l’État de Rivers, où des affrontements ont opposé des partisans du gouverneur local, Similaye Fubara, et ceux du ministre fédéral Nyesom Wike. Ces conflits ont conduit à une forte militarisation de la région. Les tensions ont exacerbé les difficultés rencontrées par l’industrie pétrolière nigériane, marquée par une lutte contre le vol de pétrole et la criminalité organisée dans le delta du Niger.

Les difficultés liées à ces vols et sabotages affectent la production du pays, qui peine à atteindre ses objectifs de production de plus de 2 millions de barils par jour. Des sociétés internationales, telles qu’ExxonMobil, Shell et Eni, ont d’ailleurs vendu une partie de leurs actifs en eau peu profonde et terrestres à des entreprises locales, accentuant la reconfiguration du secteur pétrolier nigérian.

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