République démocratique du Congo | Deux explosions lors d’un rassemblement du M23 font au moins 11 morts
(Bukavu) Au moins 11 personnes ont été tuées et une soixantaine blessées dans deux explosions jeudi lors d’une réunion du groupe armé M23 à Bukavu, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), a indiqué à l’AFP une source hospitalière.
« À la morgue, il y a 11 corps », tous arrivés morts, a indiqué cette source à l’hôpital général provincial de Bukavu, ajoutant que « côté blessés, on est déjà à une soixantaine ». Des témoins présents au rassemblement avaient auparavant indiqué à l’AFP avoir vu entre cinq et sept corps après les explosions.
Aucun autre détail ou bilan n’était disponible dans l’immédiat. Une foule compacte était rassemblée pour ce rassemblement sur la place de l’Indépendance de Bukavu, chef-lieu de la Province du Sud-Kivu, dans l’est de la RDC ravagé par trois décennies de conflit.
Le président de la République démocratique du Congo (RDC) a qualifié d’« acte terroriste odieux », les explosions ayant frappé jeudi un rassemblement du M23 à Bukavu, ville de l’est du pays conquise mi-février par ce groupe armé antigouvernemental.
« Le président Félix Tshisekedi a appris avec peine la mort de plusieurs compatriotes » dans ces explosions et « condamne fermement cet acte terroriste odieux », a indiqué la présidence congolaise sur X.

PHOTO AGENCE FRANCE-PRESSE
Des personnes assistent un blessé à l’hôpital provincial de Bukavu, après que deux explosions soient survenues lors d’un rassemblement du M23, le 27 février 2025.
Le M23, mouvement antigouvernemental qui a repris les armes en 2021, soutenu selon des experts de l’ONU par des troupes rwandaises, s’est emparé de Bukavu le 16 février, après avoir conquis fin janvier Goma, chef-lieu de la province voisine du Nord-Kivu.
Une première explosion a provoqué la panique et la fuite des spectateurs, avant qu’une deuxième explosion ne retentisse.
Selon des journalistes de l’AFP sur place, Corneille Nangaa, figure de l’Alliance Fleuve Congo (AFC), une coalition politico-militaire à laquelle appartient le M23, avait quitté la tribune et la place de l’Indépendance au moment des explosions.
Crédit: Lien source