République démocratique du Congo | Près de 80 000 personnes ont fui les violences vers les pays voisins
(Goma) Près de 80 000 personnes fuyant les violences qui déchirent l’est de la République démocratique du Congo (RDC) ont trouvé refuge depuis début janvier dans des pays voisins, a indiqué mardi dans un communiqué le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR).
Par ailleurs, selon le HCR, quelque 414 000 personnes sont sur les routes des deux provinces des Nord-Kivu et Sud-Kivu, après avoir été sommées par le M23 de quitter les camps de déplacés des zones dont ce groupe armé qui combat le gouvernement de Kinshasa s’est emparé ces dernières semaines.
Soutenu par des troupes rwandaises, le M23, qui a repris les armes en 2021, mène depuis janvier une offensive éclair dans ces deux provinces, ravagées par trois décennies de conflit. Après Goma, capitale du Nord-Kivu, il s’est emparé mi-février de Bukavu, capitale du Sud-Kivu.
Ceux qui ont fui l’est de la RDC depuis janvier se sont majoritairement réfugiés au Burundi voisin, pays ayant déployé des troupes dans la région en appui des forces de la RDC contre le M23. Environ 61 000 personnes y ont trouvé refuge depuis début janvier, indique le HCR.
Selon l’organisation, « la situation sécuritaire et humanitaire en RDC ne cesse de se détériorer » aux Nord-Kivu et Sud-Kivu.
« D’importants mouvements de population se poursuivent à l’intérieur de ces provinces » et « les services de base ne sont pas en mesure de répondre à cette soudaine augmentation de population », ajoute le HCR.
« Aujourd’hui, seuls environ 17 000 déplacés restent dans des sites d’accueil, des écoles et des églises autour de Goma, tandis que 414 000 autres se déplacent depuis quatre semaines », assure l’organisation.
Selon le HCR, l’est de la RDC « demeure l’une des pires crises humanitaires au monde », où « la violence sexuelle et les violations des droits de l’Homme sont endémiques, tout comme le pillage et la destruction des habitations et des commerces civils ».
L’organisation assure qu’au cours « des deux premières semaines de février, 895 viols – soit une moyenne de 60 par jour – ont été signalés » dans la région.
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