En raison de la recrudescence des violences et de l’instabilité sécuritaire en Haïti, la République dominicaine a décidé d’instaurer plusieurs mesures, dont le renforcement des troupes à la frontière commune.
Envoi de 1 500 soldats supplémentaires à la frontière
Haïti sombre davantage dans le chaos sécuritaire, rapporte Outre-mer la 1ere. Par conséquence, la République dominicaine a décidé de renforcer sa présence à la frontière commune.
Dimanche, le président Luis Abinader a annoncé l’envoi de 1 500 soldats supplémentaires, portant à 11 000 le nombre total de militaires déployés. Ce territoire frontalier, long de 340 kilomètres, est devenu une priorité stratégique pour le gouvernement dominicain. L’objectif est de prévenir les intrusions et de contenir l’impact de la crise haïtienne, marquée par la violence croissante des gangs armés.
Un mur frontalier pour freiner les migrations
Le chef de l’Etat dominicain a également annoncé l’accélération de la construction du mur séparant les deux pays. Il a ainsi ordonné le lancement immédiat d’un appel d’offres pour ajouter 13 kilomètres aux 54 déjà érigés. Ce mur vise à limiter l’immigration clandestine depuis Haïti, alors que de vastes zones de Port-au-Prince ont échappé au contrôle de l’Etat. Ces crises inquiètent fortement les autorités dominicaines, qui veulent empêcher toute déstabilisation de leur propre territoire.
Une politique migratoire stricte
Depuis son arrivée au pouvoir en 2020, Luis Abinader a priorisé la lutte contre l’immigration irrégulière.
Réélu en 2024, il a consolidé les expulsions massives de ressortissants haïtiens en situation irrégulière. Plus de 276 000 personnes ont été renvoyées vers Haïti l’année dernière, et 86 000 au premier trimestre 2025.
La République dominicaine compte environ 500 000 immigrants haïtiens sur son sol, pour une population totale de 10,5 millions d’habitants, selon les données officielles. Le gouvernement poursuit une politique de fermeté face aux migrations.
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