République du Congo : un dispositif d’insertion socio-économique durable pour les personnes vulnérables | AFD
En République du Congo, seulement 15 % de la population bénéficie des services de protection sociale contre les risques de chômage ou de maladie et les difficultés à accéder à un emploi formel sont croissantes. Plus d’un tiers des jeunes de 15 à 29 ans ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation. En outre, les femmes ont beaucoup plus de mal que les hommes à accéder à un emploi de qualité.
Lire aussi : Former la jeunesse pour un avenir prospère en RDC
Un parcours d’insertion socioéconomique des porteurs de microprojets
Le projet d’insertion socioéconomique « Telema » (« debout » en Lingala) fait partie de la politique nationale d’action sociale (PNAS) mise en place par le gouvernement congolais et le ministère des Affaires sociales, de la solidarité et de l’action humanitaire (MASSAH). L’accompagnement des bénéficiaires comprend un bilan de compétences, la réalisation d’un plan d’affaires, un soutien technique et financier pour la concrétisation des microprojets et un suivi pendant 18 mois.
« L’appui de Telema a impacté ma vie et celle de ma famille, explique Christ Nkounkou, formateur photovoltaïque. Avant, je ne pouvais pas acheter de matériel. Aujourd’hui, je peux avoir des panneaux solaires en stock pour pouvoir répondre rapidement à la demande. À l’avenir, je veux remplacer les groupes électrogènes par les panneaux solaires. »
Un dispositif géré essentiellement par les agents sociaux
L’AFD a financé la construction et l’équipement de l’Institut national du travail social (INTS), qui permet notamment de former les agents sociaux à la mise en place et au fonctionnement du dispositif Telema. Leur forte implication permet son déploiement à large échelle dans les différentes circonscriptions, ainsi que sa durabilité, à la fois technique et financière.
700 microprojets déjà accompagnés
Depuis novembre 2021, plusieurs microprojets sont accompagnés dans des secteurs informels : agriculture, élevage, transformation des produits, bâtiment-ameublement-entretien, habillement-coiffure-maroquinerie-cosmétique, informatique-électronique, mécanique automobile ou restauration. Dans sa phase pilote soutenue par l’AFD et Expertise France, Telema envisage d’accompagner 900 porteurs de microprojets (700 sont déjà accompagnés). Pour l’année 2024, Telema souhaiterait réaliser environ 500 bilans de compétences.
Lire aussi : Alain Kiyindou : « Il y a plus d’entreprises tech qui se développent en Afrique que dans le reste du monde »
Extension de la zone d’intervention et reconnaissance institutionnelle
Le dispositif Telema intervient dans les départements de Brazzaville, Pointe-Noire et Pool dans sa phase pilote. Sa nécessaire généralisation passe par son intégration à la politique nationale de filets sociaux récemment adoptée par le gouvernement. Pour permettre un premier élargissement géographique dans les départements de la Cuvette (Oyo), le Niari (Dolisie) et la Lékoumou (Sibiti) et accompagner davantage les porteurs de microprojets, des ressources additionnelles d’environ trois millions d’euros pourraient être mobilisées par la France, à travers l’AFD.
« L’AFD a accompagné l’État congolais dans la mise en place d’un dispositif d’accueil et d’orientation comme l’INTS, ainsi que les structures déconcentrées que sont les circonscriptions d’actions sociales (CAS), précise Maurizio Cascioli, directeur de l’agence AFD de Brazzaville. Cela fait partie de notre ADN de tendre vers les Objectifs de développement durable et nous allons poursuivre cet accompagnement afin de contribuer au développement économique et social, avec un accent particulier sur l’inclusivité de toutes ces politiques. » L’essor de ces structures concentrées et déconcentrées favorise leur légitimité et leur reconnaissance institutionnelle.
Crédit: Lien source
Les commentaires sont fermés.