Rougeole : cas venus du Maroc, régions touchées et manque de vaccination… ce que l’on sait de la recrudescence du nombre de cas en France

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La rougeole, maladie virale hautement contagieuse, connaît une recrudescence préoccupante en France depuis le début de l’année 2025. Après une période de faible circulation durant la pandémie de Covid-19, le virus refait surface, touchant diverses régions du pays et suscitant l’inquiétude des autorités sanitaires.

La rougeole fait un retour en force en France, à en croire les alertes du ministère de la Santé et de plusieurs agences régionales qui signalent une recrudescence inquiétante du nombre de cas en ce début d’année. Les régions Hauts-de-France et Auvergne-Rhône-Alpes sont notamment affectées. Dans le nord de la France, plus de 50 cas ont été recensés depuis janvier, dont deux tiers concernent des mineurs, comme le souligne Le Parisien ce lundi 10 mars. Un chiffre qui contraste fortement avec les huit cas signalés sur l’ensemble de l’année précédente.

En Auvergne-Rhône-Alpes, 23 cas ont été rapportés depuis le début de l’année, une hausse notable par rapport aux années antérieures. Cette augmentation soudaine a conduit le ministère de la Santé à émettre une alerte intitulée « Vigilance renforcée dans le cadre de la recrudescence de la rougeole en France », mettant en garde les médecins et la population contre une possible « diffusion plus large » du virus « sur le territoire national au cours des semaines à venir ».

Épidémie au Maroc…

Plusieurs éléments expliquent cette résurgence. L’épidémie majeure de rougeole au Maroc, avec plus de 6 300 cas confirmés et 120 décès au cours des deux dernières années, jouerait un rôle significatif selon les autorités. Les échanges réguliers entre la France et le Maroc, notamment durant les vacances scolaires, ont favorisé l’importation de cas.

Depuis le début de l’année, 13 cas importés du Maroc ont été signalés en France, après 26 sur l’ensemble de l’année précédente. La majorité de ces patients, principalement mineurs, n’étaient pas vaccinés et ont nécessité une hospitalisation.

… et manque de vaccinations

La vaccination demeure la principale arme contre la propagation de la rougeole. Mais en France, moins de 90 % des enfants ont reçu les deux doses recommandées du vaccin ROR (rougeole-oreillon-rubéole). Une couverture vaccinale insuffisante qui crée des « poches » de population vulnérables, où le virus peut se propager rapidement.

« Pendant le Covid, des enfants n’ont pas eu leur 2e dose et cela n’a pas été rattrapé par la suite », regrette Brigitte Virey, présidente du Syndicat national des pédiatres français, toujours dans les colonnes du Parisien. En conséquence, des foyers épidémiques apparaissent dans certaines communautés non vaccinées, comme ce fut le cas dans la Drôme l’an dernier avec un cluster de 11 cas.

Aux États-Unis aussi

La rougeole n’est pas une maladie bénigne. Elle peut entraîner des complications graves, telles que des pneumopathies ou des encéphalites, et même être mortelle. Les autorités sanitaires appellent donc à une vigilance accrue et encouragent fortement la vaccination pour prévenir de nouvelles flambées épidémiques… Et même les États-Unis s’y mettent !

« Les vaccins protègent non seulement individuellement, mais contribuent également à l’immunité collective », a déclaré récemment Robert F. Kennedy Jr, nouveau ministre américain de la Santé, aux positions ouvertement anti-vaccin par le passé. Aux USA, une épidémie de rougeole touche en effet une partie du Texas et du Nouveau-Mexique.

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