Rugby – Nationale : après une semaine de vacances, et au moment de recevoir Périgueux au Parc des Sports, Narbonne veut passer un CAP pour consolider sa deuxième place

À la suite d’un bloc de quatre matches propulsant le Racing Club Narbonnais à la deuxième place de la Nationale, une semaine de vacances était obligatoire pour l’ensemble des joueurs de la troisième division du rugby français. Ainsi, les Audois ont pu se régénérer, refaire le plein d’énergie, voyager aussi pour certains, retrouver leur famille pour d’autres. Une chose est sûre : avant d’entamer le sprint final de cette saison contre Périgueux au Parc des Sports ce samedi soir (18 h 30), les orange et noir avaient besoin de cette coupure.

Pas de revanche, mais nous avons mémoire du match aller.

« Physiquement et mentalement, cela fait plaisir de couper un peu avec le rugby. Il nous tarde maintenant d’en découdre, de retrouver nos supporters pour vivre de belles émotions », argue le capitaine Paul Belzons. Et au manager Julien Seron de se montrer prudent : « Les semaines sans match permettent de nous régénérer, mais aussi de perdre une dynamique. Il y a beaucoup d’énergie certes, mais aussi une progressivité pour ne pas prendre de risque. Il faudra voir demain si ces vacances ont été bénéfiques ou pas ».

Les Narbonnais vont de voir très vite retrouver du rythme, leur dynamique aussi et leurs automatismes. D’autant plus que pour cette reprise du championnat, c’est une des équipes en forme qui débarque au bord de la Robine, le Club Athlétique Périgueux. Deux victoires consécutives, à Bourg-en-Bresse (23-26) et contre Carcassonne (20-6), une sixième place acquise, les joueurs du Périgord sont actuellement en balance pour acquérir une des trois dernières places qualificatives pour les phases finales, derrière Chambéry, Rouen et Narbonne. Surtout, tout le monde garde en tête le dénouement du match aller. C’était l’une des trois déconvenues audoises de la saison, un lourd 40-13 au coup de sifflet final.

« Cela nous tient à cœur de se racheter par rapport au match aller, de gagner absolument. C’est une équipe casse-pieds clairement », exprime le capitaine Paul Belzons. Quand Julien Seron explique : « Il n’y a pas de revanche, mais nous avons mémoire de ce qu’il s’est passé au match aller. Dans un petit coin de la tête, il y a d’être d’autant plus persuadé de ce qu’ils ont été capables de faire et qu’ils vont reproduire ».

Belzons, Esteriola, Malet, Nova et Betham de retour

Périgueux est surtout connu pour son jeu d’avants, sa densité physique, et surtout sa conquête, « l’une des meilleures de la division », ne cache pas le manager du Racing. « C’est un gros morceau. Nous avons notre mot à dire. Nous sommes capables d’être conquérants, de faire des ballons portés et de s’adapter. C’est un beau challenge pour donner le ton dans ce sprint final et entrer en mode phases finales ».

Le Racing est clairement dans une position favorable pour réussir son objectif de se qualifier directement pour les demi-finales. Qui plus est à domicile. Pour y parvenir, encore plus confirmer leur bonne forme et leur montée en puissance, les Narbonnais doivent conserver leur matelas d’avance de quatre points sur Rouen. Dans ces conditions, cette confrontation face à Périgueux est d’une importance élevée. Et après avoir laissé plusieurs cadres au repos pour le déplacement à Massy lors du dernier match (défaite 29-26), le staff audois les a tous remis dans le XV de départ. Ainsi les leaders comme Paul Belzons, Clément Esteriola, Charles Malet, Pierrick Nova et Peter Betham font leur retour.

Ces cinq joueurs d’expérience, ainsi que les 18 Racingmen sur la feuille de match, ont un défi de taille à domicile, dans leur antre imprenable depuis plus de deux ans. Périgueux s’avance à Narbonne dans la peau d’un sérieux prétendant aux phases finales et ne compte pas venir à Narbonne en victime expiatoire. Comme l’abréviation du club du Périgord le donne sur un plateau, les orange et noir veulent passer un CAP.