L’instance dirigeante du football africain a condamné Samuel Eto’o, le président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), à une amende de 200 000 dollars (environ 121 208 600 f cfa) pour manquement à l’éthique, mais n’a pas trouvé de preuves suffisantes pour poursuivre une accusation liée à des allégations de matches truqués.
La Confédération africaine de football (Caf) a ouvert une enquête sur la conduite d’Eto’o en août de l’année dernière après avoir reçu des « déclarations écrites de plusieurs acteurs du football camerounais ».
Un panel disciplinaire a estimé que le quadruple footballeur africain de l’année avait « gravement violé les principes d’éthique, d’intégrité et de sportivité » de la Caf en signant un contrat d’ambassadeur pour la société de paris 1XBET.
Les avocats d’Eto’o ont déclaré qu’ils feraient appel du verdict.
1XBET sponsorise les deux premières divisions du football professionnel masculin au Cameroun et les équipes internationales masculine et féminine, alors que le règlement de la Fifa, l’instance dirigeante du football mondial, stipule que les personnes soumises à son code ne sont pas autorisées à prendre part à des paris liés au football.
En juillet dernier, un groupe représentant les clubs amateurs du Cameroun a demandé à Eto’o de démissionner, en soulignant ses préoccupations concernant la relation de l’homme de 43 ans avec 1XBET et en citant de « graves irrégularités » au sein de la Fecafoot.
Allégations de matches truqués
Si Eto’o a été reconnu coupable d’avoir enfreint les statuts de la Caf en matière d’éthique, il a échappé à une sanction liée aux matches truqués, le jury disciplinaire estimant qu' »en l’état actuel des choses, les preuves sont insuffisantes ».
L’ancien attaquant du FC Barcelone, de l’Inter Milan et de Chelsea faisait l’objet d’une enquête aux côtés de Valentine Nkwain, présidente du club nouvellement promu Victoria United, à la suite d’une conversation téléphonique qui aurait été divulguée et au cours de laquelle les deux auraient discuté du retour de Victoria en première division avant que la promotion ne soit garantie.
Tous deux ont précédemment nié toute implication dans une quelconque conspiration visant à manipuler les résultats.
Le dernier jugement de la Caf n’est pas de nature à calmer les dissensions au Cameroun liées à la gestion du football par Eto’o dans le pays.
En début de semaine, un groupe d’administrateurs, dont d’anciens membres de la Fecafoot et le président de la Ligue de football professionnel du pays, ont écrit une lettre ouverte au président de la Caf, Patrice Motsepe, et au patron de la Fifa, Gianni Infantino, leur demandant d’accélérer leurs enquêtes et soulignant que les sanctions possibles incluaient une interdiction à vie.
La lettre précise que « de nombreux acteurs du football, présents depuis plusieurs décennies, quittent la compétition en raison des abus commis au cours des deux dernières années ».
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