« Sans l’aide de l’Église, des gens vont mourir »

Haïti, dont la capitale Port-au-Prince subit la violence des
gangs, semble prise dans la spirale d’une crise sans fin. La
situation politique désastreuse de l’île laisse peu d’espoir. Au
cœur de cette société, les congrégations et les ordres religieux se
maintiennent au service de la population, souvent au prix de
menaces et d’enlèvements, comme en témoigne Jean-Jacques
Saint-Louis, supérieur de la congrégation des Missionnaires
montfortains en Haïti.

Quelle sont votre situation personnelle et la
situation en cours en Haïti ?

En tant que supérieur provincial des Pères montfortains en
Haïti, je vis à Port-au-Prince, la capitale. Je suis au cœur des
événements, marqués par la violence extrême de gangs qui contrôlent
80 % de la ville. De là où je vis, j’entends les tirs, je vois
des maisons brûlées. Je suis témoin des déplacements de populations
qui fuient les quartiers les plus touchés.

Je suis au cœur de cette situation. Je porte la souffrance des
gens, leur misère, leurs problèmes. Nous-mêmes, comme prêtres et
religieux, nous devons faire attention quand il y a des tirs, car
nous ne sommes pas à l’abri d’une balle perdue.

Deux de nos prêtres sont en mission dans des quartiers parmi les
plus touchés. Dans ces zones, les paroisses ne peuvent plus
fonctionner, et les fidèles sont obligés de fuir. Nous craignons
aussi les enlèvements et les demandes de rançon, qui visent
beaucoup les prêtres et les religieux. Je souffre, mais ma foi me
permet de comprendre que ce n’est pas la fin de l’histo

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