Brice Clotaire Oligui Nguema. Photo: © Daniel Beloumou Olomo / AFP
Brice Clotaire Oligui Nguema, ancien chef de la garde républicaine et acteur central du renversement du président Ali Bongo Ondimba en août 2023, a franchi une nouvelle étape dans sa trajectoire politique. L’ex-officier, devenu président de la transition à la suite de ce coup d’État, a été proclamé vainqueur de l’élection présidentielle gabonaise avec 90,35 % des suffrages exprimés. C’est ce qu’a annoncé, dimanche 13 avril, le ministre de l’Intérieur, sur la base des résultats encore provisoires. Ce scrutin marque symboliquement la fin d’une période transitoire militaire et le retour attendu à un cadre constitutionnel.
Candidat sous étiquette civile après s’être mis en disponibilité de l’armée, Brice Oligui Nguema s’était positionné comme le grand favori du scrutin organisé samedi. Ce dernier a été marqué par un taux de participation estimé à 70,4 %, selon les données communiquées par les autorités électorales. Huit personnalités figuraient au total sur la liste des candidats, mais aucun de ses adversaires n’a franchi le seuil des 5 % des voix. Alain-Claude Bilie By Nze, ancien Premier ministre, se positionne en deuxième place avec 3,02 % des suffrages.
Les premiers signes de sa victoire étaient perceptibles bien avant l’annonce officielle de ce dimanche. Les médias d’État évoquaient dès la nuit de samedi à dimanche une avance considérable pour le président sortant. Dans son quartier général de campagne, plusieurs centaines de partisans ont salué la nouvelle par des chants et des cris de joie. Les symboles de son nom, notamment l’acronyme « C’BON », s’affichaient partout, traduisant l’adhésion visible d’une partie de la population à sa candidature.
Âgé de 50 ans, Brice Oligui Nguema avait initialement promis de céder la place à un pouvoir civil après une période de transition. L’annonce de sa candidature le mois dernier avait donc surpris certains observateurs, bien qu’elle fût perçue par d’autres comme une étape prévisible au regard du contrôle exercé par le régime militaire sur les institutions durant la transition. Désormais élu pour un mandat de sept ans renouvelable une fois, il s’inscrit dans la continuité d’une prise de pouvoir amorcée par un coup d’Etat et validée aujourd’hui par les urnes.
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