Santé/Arythmie chez l’enfant au Gabon : des statistiques à parfaire | www.union.sonapresse.com/fr

« Maladies cardiovasculaires du sujet jeune en Afrique subsaharienne : enjeux et perspectives ». Tel est le thème retenu cette année pour le 2e Congrès international de la Société gabonaise de cardiologie.

Ce rendez-vous international réunit a Libreville jeudi dernier et ce, jusqu’à ce samedi, les experts en cardiologie du Gabon et d’ailleurs. Ainsi que d’autres spécialistes impliqués dans la prise en charge des maladies cardiovasculaires. Objectifs : élaborer des stratégies de prise en charge et surtout de prévention à l’échelle nationale et africaine pour une jeunesse plus saine et compétitive.

L’ouverture desdites assises a été marquée, entre autres, par des travaux en atelier dont celui portant sur l’arithmologie et la stimulation cardiaque. Le Pr Allognon, cardiologue, a ainsi fait une communication sur l’arythmie de l’enfant et de l’adolescent.

Dans son intervention, l’expert a souligné les difficultés liées à la pose du diagnostic et l’absence de statistiques de cette maladie chez les enfants. Pour l’intervenant, un bébé ne pouvant se plaindre, comment diagnostiquer dans ce contexte l’arythmie ? Il faut plutôt surveiller les signes d’appels, interpelle-t-il. « Nous interpellons, a dit l’expert, les mamans à regarder si leur enfant qui mangeait plutôt bien refuse toute alimentation, s’il devient nerveux. Un enfant qui ne joue plus comme d’habitude ou a des essoufflements fait assurément des alertes ». L’observation de ces signes doit donc amener à consulter.

Par ailleurs l’arythmie chez l’enfant au Gabon fait aussi face à un manque de statistiques. « À l’échelle mondiale, la prévalence est difficile à établir. On sait seulement que sur 250 enfants d’une région il est possible que 1/250 soit concerné. Dans certaines régions, sur 1 000 enfants un seul peut être malade » , a expliqué le Pr Allognon qui estime en effet qu’il est fort probable que cette prévalence soit sous-estimée.

De même, poursuit-il, il est difficile de donner une estimation parce que « beaucoup de médecins peuvent rencontrer ces enfants-là, avant de poser le diagnostic final. Il y a donc une absence de synchronisation entre généraliste et cardiologue qui empêche d’avoir une prévalence à cette anomalie au niveau du Gabon. »

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